Mise à jour : 08 janvier 2015
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En France, environ un enfant sur cinq nait par césarienne. Cette intervention chirurgicale, autrefois exceptionnelle, est devenue plus courante et moins risquée. Le plus souvent, elle se passe sous anesthésie locorégionale et n'empêche pas la mère de vivre pleinement l'accouchement. Dans certains cas, la césarienne peut avoir un impact sur la santé future de l'enfant, mais sans gravité.

Qu'est-ce que la césarienne ?

césarienne

La césarienne est une intervention chirurgicale au cours de laquelle l’enfant naît par une incision effectuée à travers la paroi abdominale et l'utérus. Elle peut être effectuée en urgence, au cours du travail, ou programmée à l'avance, sans attendre l’accouchement.

Les césariennes sont-elles fréquentes ?

En France, la proportion de naissances par césarienne a doublé entre 1980 et 2005 (elle est passée de 10 % à 21 % des naissances). Depuis 2005, ce pourcentage est stable et environ un enfant sur cinq naît par césarienne. La France se situe ainsi dans une moyenne parmi les pays européens où ce pourcentage varie de 16 % des naissances aux Pays-Bas jusqu’à 37 % en Italie.

En France, aujourd’hui, environ une femme qui accouche sur dix a déjà eu une césarienne (ce chiffre passe à une femme sur cinq parmi celles qui ont déjà plus d’un enfant). Les facteurs qui expliquent cette augmentation du pourcentage de naissances par césarienne sont nombreux. Par exemple :

  • l’augmentation de l’âge moyen de la mère à la naissance (les grossesses tardives sont plus à risque de nécessiter une césarienne : 28 % de césariennes après 40 ans contre 12 % avant 20 ans) ;
  • l’augmentation du nombre de grossesses multiples (plus d’un fœtus) du fait du recours plus fréquent à la procréation médicalement assistée (fécondation in vitro) ;
  • le souhait des mères, comme des professionnels de santé, de pouvoir programmer la date de la naissance (le déclenchement artificiel de l’accouchement augmente le risque de césarienne) ;
  • la plus forte fréquence de l’obésité et du surpoids chez les femmes enceintes (qui gênent la naissance par les voies naturelles) ;
  • la volonté des médecins et des établissements de santé de réduire le risque d’accident (et de poursuites judiciaires) ;
  • le changement des pratiques médicales vis-à-vis des accouchements longs. En 1980, il était admis qu’une journée puisse se passer entre le début des contractions et la naissance. Aujourd’hui, ce délai a été réduit à une demi-journée pour diminuer le stress de l’enfant à naître.
  • enfin, la plus grande fréquence des naissances par césarienne tend à s’auto-entretenir, puisque deux tiers des femmes qui ont subi une césarienne en subiront une autre au cours de la naissance d’un nouvel enfant.

Quand la césarienne est-elle nécessaire ?

On distingue trois types de césariennes en fonction des conditions qui la rendent nécessaire : les césariennes réalisées en urgence, les césariennes qui sont décidées pendant l’accouchement, et celles qui sont programmées à l’avance.

Les césariennes réalisées en urgence

Lorsque la femme enceinte présente certains troubles de la grossesse, une césarienne en urgence peut être indispensable pour la santé, voire la survie, de la mère comme de l’enfant. C’est par exemple le cas lors d’hypertension sévère et de ses complications (pré-éclampsie), d’un défaut de localisation du placenta (placenta prævia), de troubles de la coagulation sanguine, de décollement du placenta et de toute autre cause de souffrance du fœtus.

Les césariennes décidées au cours de l'accouchement

Pendant un accouchement prévu par les voies naturelles, le médecin peut décider de pratiquer une césarienne lorsqu’il observe des signes de souffrance du fœtus ou des événements qui sont connus comme rendant difficile l’accouchement naturel. Par exemple, lorsque le col de l’utérus a cessé de se dilater, lorsque le rythme cardiaque du fœtus semble indiquer un stress, lorsque le cordon ombilical est passé dans le vagin (procidence, ce qui risque de réduire l’oxygénation du fœtus), lorsque le fœtus se présente mal ou pas du tout, etc. Les césariennes de ce type représentent la moitié des cas en France.

Les césariennes programmées à l'avance

Dans certains cas, lorsque le médecin prévoit que l’accouchement par les voies naturelles sera difficile, il peut décider de programmer une césarienne. C’est le cas notamment lorsque le fœtus est de taille importante ou se présente par le siège ou lorsque l’ouverture des os du bassin de la future mère est particulièrement étroite. Votre gynécologue peut également vous proposer une césarienne si un précédent accouchement s’est fait par césarienne. Environ un tiers des césariennes sont programmées.

Le père peut-il être présent lors de césarienne ?
Dans certains établissements de santé, la présence du père est autorisée lors de césarienne. Celui-ci reste placé à la tête de la future maman et, comme elle, il ne peut pas voir l'intervention, un rideau étant tendu pour cacher les gestes de l'équipe chirurgicale.

Quel type d'anesthésie pour une césarienne ?

Dans la vaste majorité des cas, la césarienne ne nécessite pas d’anesthésie générale, sauf urgence absolue ou contre-indication des autres formes d’anesthésie. Une anesthésie locorégionale (qui rend insensible la zone du bassin et de l’utérus) est le plus souvent mise en place, pour diminuer les risques pour la mère et le fœtus, ainsi que pour permettre à la mère de vivre l’accouchement en plein état de conscience.

Le type d’anesthésie utilisé est différent si la césarienne a été programmée ou non, et si la future maman bénéficie déjà d’une anesthésie péridurale au moment où le recours à la césarienne est décidé.

Lorsque une péridurale a déjà été posée

Dans ce cas, l’anesthésiste injecte une solution d’anesthésique plus concentrée via le cathéter de la péridurale. C’est le cas le plus fréquent, le recours à la césarienne étant décidé la plupart du temps pendant l’accouchement.

Lorsque la césarienne est programmée

En l’absence de péridurale, l’anesthésiste pratique une rachianesthésie, c’est-à-dire une injection d’anesthésique directement dans le liquide qui baigne la moelle épinière (la péridurale reste à l’extérieur des membranes qui enveloppent ce liquide et la moelle). Cette forme d’anesthésie agit plus rapidement et plus intensément.

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