Mise à jour : 12 mai 2021
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Comment se passe le dépistage du cancer du col de l'utérus ?

Dépistage et vaccination sont deux méthodes de prévention complémentaires du cancer du col de l'utérus. Un dépistage régulier est recommandé pour toutes les femmes de 25 à 65 ans, qu'elles soient vaccinées ou non. Le dépistage du cancer du col de l’utérus repose sur la recherche des lésions précancéreuses (également appelées dysplasies ou « néoplasies cervicales intra-épithéliales ») par le biais d’un frottis cervico-utérin (également appelé « frottis vaginal »).

Le frottis en pratique

Le frottis cervico-utérin est un examen simple, rapide et sans douleur, même si une gène peut être ressentie au moment du prélèvement. Ce frottis peut être réalisé par le médecin généraliste, un gynécologue, une sage-femme ou dans certains laboratoires d'analyses médicales sur prescription médicale. Il est remboursé à 70 % par l’Assurance maladie sur la base du tarif conventionnel. Si vous avez une mutuelle, elle peut vous rembourser tout ou partie du reste à votre charge. Si vous bénéficiez de la Complémentaire santé solidaire (CSS, anciennement CMU-C) ou de l’Aide médicale d’État (AME), la prise en charge de la consultation et du test est à 100 %, sans avance de frais ni dépassement d’honoraires.

Le frottis cervico-utérin consiste à frotter le col avec une petite brosse de façon à recueillir des cellules de la paroi du col qui sont ensuite envoyées dans un laboratoire spécialisé pour être analysées.

    L’analyse des cellules prélevées par frottis peut se faire avec deux tests différents :
  • l’examen cytologique,
  • le test HPV-HR.
L’examen cytologique est l’analyse au microscope des cellules prélevées. L’analyse peut révéler des cellules anormales à divers stades de transformation vers l’état de cellules cancéreuses. Si l’examen est positif, on recherche sur le même prélèvement des papillomavirus (HPV) à haut risque, pouvant entraîner des anomalies cellulaires et des cancers du col de l’utérus.

Le test HPV-HR permet de détecter la présence du virus HPV dans les cellules prélevées. Il permet ainsi d'identifier les femmes chroniquement infectées par les HPV avant l'apparition de lésions cellulaires. Si le test est positif, on recherche systématiquement la présence d’anomalies cellulaires sur le même prélèvement. Ce test n'est pas adaptés aux femmes de moins de 30 ans qu'il pourrait inquiéter sans raison. En effet, chez ces femmes, les infections à HPV transitoires sont très fréquentes. La présence d’HPV dans le frottis ne signifie pas forcément que cette infection est chronique et que la femme est à risque de cancer du col.

Les recommandations de la Haute autorité de santé

En juillet 2020, la Haute autorité de santé a émis de nouvelles recommandations sur la fréquence et les techniques de dépistage à utiliser en fonction de l’âge au moment du dépistage :

  • entre 25 et 29 ans, il est recommandé de réaliser 2 examens cytologiques à 1 an d’intervalle, puis un autre 3 ans après si le résultat des deux premiers est normal ;
  • entre 30 et 65 ans, il est recommandé de réaliser des tests HPV-HR tous les 5 ans si le résultat du test précédent est négatif. Si le test est positif, un suivi avec des examens plus sensibles pourra être mis en place.

Ces recommandations sont complétées par un document pédagogique sous forme de questions/réponses sur le dépistage du cancer du col de l'utérus.

Comment diagnostique-t-on le cancer du col de l'utérus ?

Lorsque le médecin suspecte la présence d’un cancer du col de l’utérus, il a recours, au-delà de l’examen clinique et gynécologique, à divers examens complémentaires :

  • le prélèvement d’un fragment de col (biopsie) au cours d’un examen direct du col (« colposcopie ») ;
  • l’IRM du bassin pour évaluer une éventuelle extension du cancer.

Dans certains cas, il peut être nécessaire de visualiser l’état de la vessie (« cystoscopie ») ou du rectum (« rectoscopie ») à la recherche d’extension de la tumeur. Une forme de scanner (tomodensitométrie) est parfois pratiquée.

De plus, en cas de suspicion de carcinome épidermoïde, un dosage sanguin est parfois effectué pour la confirmation du diagnostic et le suivi après le traitement (le « SCC »).

Comment soigne-t-on le cancer du col de l'utérus ?

Le traitement du cancer du col de l’utérus est fonction de l’étendue du cancer au moment du diagnostic. Il peut reposer sur des mesures chirurgicales pour enlever la tumeur, sur l’exposition à des radiations ionisantes, la radiothérapie, et sur l’administration de médicaments de chimiothérapie. Ces traitements peuvent être utilisés seuls ou en association. Les femmes qui ont souffert de cancer du col de l’utérus font l’objet d’un suivi médical régulier pendant plusieurs années, afin de dépister rapidement d’éventuelles récidives.

Comme pour les autres cancers, le traitement du cancer du col de l’utérus, lorsqu’il est à un stade déclaré et sévère, repose sur un ensemble de protocoles codifiés qui sont adaptés aux particularités de la patiente. Il est administré dans des centres de lutte contre le cancer accrédités par l’Institut national du cancer (INCa). Le traitement des lésions précancéreuses ou des petites tumeurs peut être effectué par un gynécologue hors d’un centre de lutte contre le cancer.

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