Mise à jour : 08 février 2021
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Comment diagnostique-t-on une narcolepsie-cataplexie ?

Parce qu’elle s’exprime d’une manière très variable selon les patients, la narcolepsie-cataplexie est parfois assez difficile à diagnostiquer. Elle peut être confondue avec d’autres maladies qui provoquent un excès de sommeil : hypersomnie (voir ci-dessous), dépression (à l’origine de 10 % des consultations pour hypersomnolence), voire… grossesse (somnolence excessive liée aux changements hormonaux). Les crises de cataplexie, lorsqu’elles sont présentes, sont parfois confondues avec l’épilepsie. Les hallucinations peuvent évoquer une psychose.

Le diagnostic repose sur les signes cliniques (hypersomnolence et au moins une crise de cataplexie) et sur l’enregistrement des ondes électriques du cerveau pendant l’endormissement, le sommeil et le réveil (polysomnographie) la nuit, mais également le jour lors des épisodes d’hypersomnolence. Parfois, une prise de sang est faite pour rechercher les marqueurs génétiques de la prédisposition à la narcolepsie-cataplexie.

Narcolepsie-cataplexie ou hypersomnie ?

La narcolepsie-cataplexie doit être distinguée de l’hypersomnie, un autre trouble du sommeil caractérisé par une hypersomnolence tout au long de la journée. L’hypersomnie peut être liée à une lésion cérébrale (hypersomnie secondaire) ou se manifester sans cause identifiable (hypersomnie idiopathique). L’hypersomnie idiopathique est une maladie extrêmement rare (quelques centaines de cas en France). Les personnes qui en souffrent ont sommeil en permanence et les siestes qu’elles s’accordent au long de la journée ne soulagent guère cette envie de dormir. De plus, au réveil, elles connaissent un moment de confusion (« ivresse du sommeil ») handicapante. Les personnes qui souffrent d’hypersomnie ne présentent jamais de crises de cataplexie.

Qu’est-ce que la clinophilie ?
La clinophilie est le fait de rester au lit tout au long de la journée, éveillé. Ce trouble psychologique est observé dans la dépression ou certaines formes de schizophrénie. Dans ce cas, le patient ne dort pas ou, s’il dort, c’est qu’il en a fait le choix. A l’inverse de l’hypersomnie ou de la narcolepsie, son envie de dormir n’est pas irrépressible. La clinophilie est parfois observée chez les personnes âgées, en particulier après une chute. Elles vivent dans la peur de tomber de nouveau et préfèrent rester au lit, ce qui entraîne un isolement social et une régression psychique et motrice.
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