Mise à jour : 12 juin 2023
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La grossesse n’aggrave pas l’évolution de l’infection par le VIH. Le risque principal est la transmission du virus de la mère à l’enfant, transmission qui peut être prévenue en prescrivant des traitements antirétroviraux qui doivent être pris régulièrement.

Ces traitements comportent des risques faibles mais réels d’effets indésirables pour la mère et son enfant, ce qui justifie une surveillance renforcée de la mère tout au long de la grossesse, ainsi que de son enfant pendant les premiers mois de vie. L’objectif du traitement est de maintenir la quantité de VIH dans le sang de la mère (sa « charge virale ») à un niveau indétectable tout au long de la grossesse et de l’accouchement.

Avant la conception lorsqu'on est infectée par le VIH

femme enceinte chez son médecin

Avant la grossesse, il est conseillé, comme pour toute femme, de se faire vacciner contre la rubéole (sauf déficit immunitaire marqué), contre l’hépatite B, de recevoir une supplémentation en acide folique (vitamine B9) au moins deux mois avant la conception et à poursuivre jusqu’au deuxième mois de grossesse, et d’arrêter de fumer ou de consommer des boissons alcoolisées ou des drogues.

Dans certains cas, il est parfois nécessaire de retarder la grossesse : maladie aiguë en cours (infection opportuniste ou autre), maladie chronique sévère surajoutée (cancer, problèmes de foie ou de rein, maladie cardiaque, etc.), ou lorsque le traitement contre le VIH ne suffit pas à faire baisser la quantité de virus dans le sang de manière suffisante. C’est également le cas chez les patientes dont la situation sociale est critique ou celles qui souffrent d’une addiction non contrôlée.

Pendant la grossesse lorsqu'on est infectée par le VIH

La prise en charge de la grossesse chez une femme atteinte de l’infection par le VIH/sida doit se faire au sein d’une équipe médicale qui inclut un gynécologue obstétricien, un infectiologue et un pédiatre.

La prise en charge des femmes enceintes infectées par le VIH varie selon leur état de santé au moment de la conception.

  • Si la future mère n’est pas traitée contre le VIH et ne nécessite pas de traitement pour elle-même, la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant consiste à administrer systématiquement un traitement antirétroviral à la mère à partir du troisième trimestre de grossesse et lors de l’accouchement.
  • Si la future mère n’est pas traitée mais doit commencer un traitement antirétroviral, le médecin choisit les médicaments antirétroviraux les plus compatibles avec une grossesse. Si cela est possible, il est préférable de s’assurer de la tolérance et de l’efficacité de ce traitement avant le début de la grossesse.
  • Si la future mère est traitée et que son traitement est efficace et compatible avec la grossesse, il doit être poursuivi tout au long de la grossesse.
  • Si la future mère est traitée mais les résultats de ce traitement ne sont pas optimaux (charge virale non contrôlée, immunité toujours affaiblie), le médecin évalue les causes de l’échec (manque de régularité des prises, résistances du VIH, interactions avec d’autres médicaments, etc.) et adapte le traitement.
  • Si la future mère reçoit un traitement déconseillé lors d’une grossesse, le médecin le remplace par un traitement compatible avec la grossesse, en le choisissant en fonction des traitements déjà reçus et du profil de résistance du VIH de la patiente, pour une efficacité optimale.
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