Mise à jour : 07 septembre 2010
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Chaque année, en France, environ 1 000 à 1 500 personnes meurent soudainement au cours d’un entraînement sportif, ou dans l’heure qui suit. La victime s’évanouit et le décès peut survenir dans les trois minutes lorsqu’il n’y a pas de réanimation. La mort subite du sportif concerne des hommes dans 93 % des cas. Les causes de ce phénomène sont diverses.

Dans la grande majorité des cas, l’origine de ces accidents est cardiaque : rétrécissement des artères coronaires jusque-là non dépisté (surtout chez les hommes de plus de 40 ans), anomalie de naissance ou maladie du muscle cardiaque (chez les sportifs plus jeunes). Dans environ 10 % de ces décès, ce sont des vaisseaux sanguins autres que les artères coronaires qui sont en cause : rupture d’anévrisme intracrânien ou déchirement de l’aorte, l’artère qui part du cœur et irrigue le corps.

Prévenir les accidents cardiaques pendant le sport

Plus de la moitié des morts subites du sportif pourraient être évitées si le dépistage des problèmes cardiaques était fait systématiquement chez les sportifs de tous âges. Souvent, au niveau de la poitrine, des symptômes annonciateurs précèdent l’accident (sensation de serrement sourd augmenté lors d’exercice intense, ou douleur du côté gauche qui remonte vers la mâchoire ou l’épaule gauche). Ces signes doivent amener systématiquement à consulter un médecin cardiologue.

Identifier les risques cardiovasculaires avant le sport

L’examen médical qui précède la pratique d’un sport, notamment après 40 ans, est un acte primordial pour faire le point sur sa santé cardiovasculaire. Le médecin se penche notamment sur les antécédents personnels et familiaux pour déterminer les risques. Il ausculte le cœur et prescrit éventuellement des examens complémentaires (électrocardiogramme) pour dépister des maladies du cœur ou des vaisseaux.

Pratiquer une épreuve d'effort avant de faire du sport

Un sportif a besoin d’être conseillé sur la manière de pratiquer un sport et sur l’intensité qu’il peut supporter. Le médecin du sport connaît bien les contraintes liées à chaque discipline. Il sera à même de donner des indications précieuses. À cet âge, le bilan général de santé est identique à celui de tout sportif qui demande un certificat de non-contre-indication mais avec une attention particulière portée à certains points.

  • L'électrocardiogramme (ECG) est systématique. Il dépiste d'éventuels troubles cardiaques qui peuvent révéler un état de pré-infarctus. Il peut être complété par une échocardiographie.
  • L'épreuve d'effort est également indispensable à la pratique de sports assez intenses. Elle permet également de dépister précocement une maladie cardiaque débutante. L'épreuve d'effort consiste à pédaler sur un vélo stationnaire tout en enregistrant un ECG et en mesurant la pression artérielle. La résistance opposée au pédalage augmente progressivement et le patient doit forcer de plus en plus. Cette épreuve permet de voir si l'effort risque d'entraîner des troubles du rythme cardiaque, un état de pré-infarctus ou une hypertension artérielle. Si tel est le cas, des examens complémentaires, par exemple pour vérifier l'état des artères coronaires, seront nécessaires.
  • Les articulations qui portent le poids (hanches, genoux, chevilles) peuvent présenter des séquelles de traumatisme ou un début d'arthrose visible sur une radiographie. Dans ce cas, des sports assis comme le vélo, le kayak, l'aviron, l'équitation, ou « portés » comme la natation, sont conseillés.
Se préparer à l’épreuve d’effort
Lorsque vous devez subir une épreuve d’effort, il est recommandé de :
  • ne pas faire d'entraînement intensif la veille de l'examen et de ne pas participer à une compétition dans les 48 heures qui le précèdent ;
  • prendre un petit-déjeuner normal ou un déjeuner digeste et d'éviter tout excitant (café, thé, chocolat, colas, alcool, tabac, etc.) ;
  • apporter avec soi une tenue de sport (short, chaussettes et chaussures, T-shirt) et un nécessaire de toilette (gel douche, serviette, etc.) ;
  • ne pas oublier l'ordonnance et le courrier de son médecin, sa carte Vitale et son attestation, sa carte de mutuelle, son carnet de santé (pour les sportifs de moins de 20 ans), les résultats d'éventuels examens complémentaires et, éventuellement, son carnet d'entraînement.

Si vous avez récemment eu une maladie infectieuse sévère (comme la grippe), il est préférable de reporter l’épreuve d’effort.

Pratiquer un sport de manière régulière

Pour éviter les problèmes cardiaques liés au sport, on recommande de pratiquer une activité physique et certains sports. En effet, les maladies cardiovasculaires surviennent beaucoup plus souvent chez les sujets sédentaires que chez les personnes pratiquant régulièrement une activité sportive.

Mais ce bénéfice a un prix : au moins trois entraînements par semaine pendant au moins trois mois sont nécessaires pour voir des résultats concrets. Pour observer un bénéfice cardiovasculaire, l’entraînement doit être suffisamment intense pour amener le sportif au bord de l’essoufflement, ce qui demande une surveillance attentive des réactions du corps.

Les personnes suivies régulièrement par un médecin et qui connaissent leur fréquence cardiaque maximale (mesurée lors d’une épreuve d’effort) peuvent ajuster leur effort pour atteindre une fréquence cardiaque égale à 75 % de leur valeur maximale.

Prévenir l’excès de cholestérol

Les problèmes cardiaques liés au sport trouvant souvent leur origine dans une atteinte des artères coronaires, il est logique de chercher à protéger ces artères en appliquant les règles essentielles de lutte contre le cholestérol :

  • avoir une alimentation équilibrée pauvre en graisses saturées (huile de palme, viandes grasses, beurre, crème, fromages, charcuteries, viennoiseries et pâtisseries industrielles, etc.) et suffisamment riche en fibres et en acides gras oméga-3 (poissons gras, huile de colza) ;
  • ne pas fumer ;
  • éviter le surpoids.

Autres mesures pour éviter les accidents cardiovasculaires pendant le sport

D’autres mesures de précaution peuvent être prises avant et pendant la pratique d’un sport.

À éviter si possible :

  • la pratique lorsque l’air est trop pollué, lorsqu’il y a trop de vent, qu’il fait trop chaud, trop froid, trop humide ou trop sec ;
  • les variations importantes de rythme comme un début ou une fin d’effort trop brutaux ;
  • le stress de la compétition ;
  • l’effort soutenu trop intense ;
  • l’ingestion de stimulants ;
  • un repas copieux avant l’entraînement ;
  • la pratique du sport lorsque l’on est fatigué, fébrile ou malade ;
  • le sport en altitude sans acclimatation préalable ;
  • la déshydratation ;
  • la perte trop importante de sels minéraux ou de réserves de sucres lors d’efforts prolongés.
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