Mise à jour : 24 juin 2019
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Si tout s’est bien passé, une consultation n’est pas nécessaire à votre retour de voyage. Consultez uniquement si vous avez eu des problèmes de santé significatifs pendant votre séjour ou si certains symptômes apparaissent dans les mois qui suivent votre retour, notamment en cas de fièvre.

Selon ce qui s'est passé pendant le voyage

consultation médecin
    Une consultation chez votre médecin traitant s’impose à votre retour de voyage :
  • si vous avez eu un problème de santé inquiétant pendant votre séjour : une diarrhée sanglante, glaireuse ou purulente, une fièvre persistante d’origine inconnue, une blessure sérieuse, etc. ;
  • si vous avez reçu un traitement antipaludique pour une fièvre apparue au cours de votre voyage ;
  • si vous avez subi une petite chirurgie sur place : soins dentaires, points de sutures, etc. ;
  • si vous vous êtes baigné en eau douce dans une zone où sévit la bilharziose ;
  • si vous avez pris des risques lors de rapports sexuels (rapport non protégé par un préservatif).

Si vous souffrez d’une maladie chronique, il est souhaitable de faire un bilan avec votre médecin traitant à votre retour, en particulier si vous avez eu des problèmes pendant votre séjour ou si votre état s’est aggravé.

Continuer son traitement contre le paludisme
Si vous avez suivi un traitement préventif contre le paludisme durant votre séjour, n'oubliez pas que vous devrez le poursuivre après votre retour. La maladie peut se déclarer après avoir quitté la zone impaludée. La chloroquine, avec ou sans proguanil, et la doxycycline doivent être pris pendant quatre semaines après le retour, la méfloquine pendant trois à quatre semaines et l'atovaquone avec proguanil pendant une semaine. Attention, toute fièvre apparaissant dans les semaines qui suivent votre retour doit faire suspecter une crise de paludisme et doit conduire à une consultation médicale au plus vite en précisant bien que vous revenez de zone tropicale.

Les symptômes à surveiller après le voyage

Consultez votre médecin, en lui précisant de quel pays vous revenez, si vous présentez certains symptômes (notamment la fièvre) dans les mois qui suivent votre retour de voyage, en particulier si vous avez séjourné dans une région où les insectes sont vecteurs de maladies, ou dont les conditions d’hygiène laissent à désirer. Votre médecin pourra vous adresser à un spécialiste des maladies tropicales si cela s’avère nécessaire.

  • La fièvre est un symptôme à surveiller de près à votre retour : elle peut être le signe de nombreuses maladies : paludisme, typhoïde, dengue, pneumonie, hépatites virales, infection urinaire, amibiase hépatique, bilharzioses, etc. La fièvre est fréquemment observée au retour chez le voyageur. Elle peut être accompagnée d’une toux, de douleurs, de nausées, de vomissements ou de diarrhées.
  • La diarrhée doit vous inquiéter si elle persiste plus de 48 heures ou si elle s’accompagne de fièvre, ou de sang, de glaires ou de pus dans les selles.
  • Une consultation sera peut-être nécessaire en cas de problèmes de peau persistants. Ils peuvent être dus à une infection par des champignons, des bactéries (staphylocoques, streptocoques, par exemple) ou des parasites : leishmaniose, gale, larva migrans cutanée, myiase, tungose, etc. Une visite chez votre médecin s’impose également à la moindre ulcération, lésion ou écoulement au niveau des organes génitaux.
  • Des douleurs du foie accompagnées de fièvre (sous les côtes, du côté droit) peuvent être le signe d’une amibiase hépatique ou d’un calcul biliaire.
  • Il est assez fréquent de perdre un peu de poids pendant un voyage, mais si cet amaigrissement persiste, mieux vaut consulter.
  • Il est naturel d’être un peu fatigué après un long voyage, surtout si le décalage horaire a été important. Toutefois, un état de fatigue persistant peut être le symptôme d’une infection.
  • Un teint jaune ou des urines foncées peuvent être le signe d’une hépatite.

Certaines maladies tropicales peuvent se déclarer des mois ou des années après la contamination, comme certaines formes de paludisme et certaines parasitoses. Il est important de toujours signaler vos voyages en pays tropicaux à votre médecin en cas de consultation pour un problème de santé, même plusieurs années après. Cela peut être un indice important pour établir son diagnostic.

Pensez à faire les rappels de vos vaccinations réalisées avant de partir, notamment contre l’hépatite A et B. Cela vous permettra d’être prêts à partir pour votre prochain voyage.

Attention, vous ne pourrez pas faire de don de sang pendant plusieurs mois après un séjour en pays tropical, en raison du risque de transmission de certaines maladies infectieuses : paludisme, VIH/sida, hépatites B et C, syphilis, maladie de Chagas, etc. En effet, vous pourriez être porteur d’une de ces maladies sans qu’elle ne soit encore déclarée. Demandez conseil au personnel chargé de la collecte du sang.

Grossesse pendant ou après un séjour en zone où sévit le virus Zika
Pour les femmes qui ont un projet de grossesse et qui ont dû voyager dans une zone où sévit le virus Zika, il est indispensable d'effectuer un dépistage sérologique d'une éventuelle infection silencieuse 4 semaines après le retour, y compris chez le futur père s'il a également voyagé en zone infestée. Le projet de grossesse pourra alors être concrétisé, une fois l'absence d'infection silencieuse confirmée pour les deux partenaires. En cas de voyage impératif d'une femme enceinte dans une zone où sévit le virus Zika, il est conseillé d'effectuer un dépistage sérologique de cette infection 28 jours après le retour au domicile. De plus, il est essentiel de signaler ce séjour à son gynécologue afin qu'il ou elle adapte le suivi médical pendant la grossesse et au moment de l'accouchement.
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