#Médicaments #Prise en charge

Pilules 3G et 4G en baisse, pilules 1G, 2G, DIU et implants en hausse selon l’ANSM

Les polémiques sur le surrisque thrombo-embolique des pilules de 3ème et 4ème génération et sur le mésusage de DIANE 35 ont provoqué une baisse importante de leurs ventes, selon les données publiées par l’ANSM le 29 avril. Des baisses compensées par une hausse de l’utilisation des autres pilules, mais aussi d’autres moyens de contraception.
30 avril 2013 Image d'une montre3 minutes icon Ajouter un commentaire
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Les pilules mises en cause pour un surrisque thrombo-embolique sont de moins en moins utilisées.

Les pilules mises en cause pour un surrisque thrombo-embolique sont de moins en moins utilisées.


Effondrement des ventes de pilules 3G et 4G
Ces pilules sont déremboursées depuis le 31 mars 2013. Mais leurs ventes avaient déjà diminué de 26 % depuis 4 mois, selon les données recueillies par la société Celtipharm auprès d'un panel de 3004 pharmacies françaises représentatives.

Cette baisse importante des ventes s'est élevée en mars 2013 à 37 % par rapport à mars 2021 (voir le graphique ci-dessus).

Une diminution de 75% des ventes de DIANE 35, sans report apparent sur le traitement de l'acné
"Il faut arrêter d'utiliser DIANE 35 comme contraceptif", recommandait fin janvier le Pr Dominique Maraninchi, président de l'ANSM. Message apparemment reçu 5 sur 5 par les prescripteurs, puisque les ventes ont diminué de 75 % pour le seul mois de mars. Sans report apparent, précise Celtipharm : "la baisse massive d'utilisation de Diane 35 n'a pas été associée à une augmentation des vente d'autres traitements de l'acné, tels que les rétinoides oraux ou de molécules ayant un effet anti androgène".

Les ventes de pilules 1G et 2G s'envolent, en particulier chez les plus jeunes
Les ventes des contraceptifs oraux combinés (COC) de première et deuxième génération ont progressé de 22 % en mars 2013 par rapport à mars 2012. Cette progression est encore plus nette chez les 15 – 19 ans (+ 32 %) :
 

L'ANSM précise que ce sont uniquement les COC les plus faiblement dosés en estrogènes (15 à 20 microgrammes d'éthinylestradiol) qui sont davantage vendus.

Les autres estroprogestatifs, non oraux, également en baisse
Les ventes d'anneaux vaginaux, qui représentent les 2/3 des ventes de contraceptifs estroprogestatifs non administrés par voie orale, et de celles de patchs (dispositifs transdermiques) ont diminué de 11 % en mars 2013 (par rapport à mars 2012).
 
Nette augmentation des ventes de dispositif intra-utérins ("stérilets") et implants
Les ventes d'implants et surtout de dispositifs intra-utérins (DIU), ont augmenté depuis décembre 2012, avec en particulier une hausse de 28 % en mars 2013 par rapport à mars 2012 :

 
 
Les dispositifs non imprégnés de progestatifs connaissent la plus forte augmentation : + 42 % en mars 2013 par rapport à mars 2012. Ces DIU non hormonaux représentent à eux seuls 38% des ventes de cette catégorie "autres dispositifs".
 
Au total, une baisse d'environ 2 % des ventes de contraceptifs hors préservatifs
De décembre 2012 à mars 2013, les ventes globales de contraceptifs (hors préservatifs) ont diminué de 1,9 %  par rapport à la même période de l'année précédente, résume l'ANSM. Cette baisse est de 2,9 % si l'anti-acnéique Diane 35 est pris en compte dans la contraception globale.
 
Pour les COC seuls, la diminution globale est de 2,7 %. Cette baisse n'est pas plus importante chez les jeunes femmes de 15 à 19 ans.
 
Remarquons que cette baisse est relativement faible. De plus, elle est peut-être compensée par d'autres précautions (utilisation du préservatif par exemple), ce qui est plutôt rassurant sur la qualité actuelle de la contraception en France : le risque thrombo-embolique devrait légèrement diminuer, et le nombre de naissances, ou celui des IVG, ne devrait pas forcément augmenter...
 
Les données de ventes de Celtipharm indiquent par ailleurs que l'usage du DIU pourrait davantage se banaliser, ce qui offrirait une alternative à la politique du "tout pilule", souvent reprochée à la France...
 
Jean-Philippe Rivière
 
Sources et ressources complémentaires :

- "L'ANSM publie un nouveau point sur l'évolution de l'utilisation des pilules estroprogestatives", communiqué de l'ANSM, 29 avril 2013
- "Evolution de l'utilisation en France des Contraceptifs Oraux Combinés (COC) et autres contraceptifs de décembre 2012 à mars 2013", ANSM, 29 avril 2013 : fichier PDF reprenant l'ensemble des données de Celtipharm et commentaires de l'ANSM, fichier PDF de présentation de ces résultats.

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