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Antihypertenseurs en instauration de traitement : 3 classes à prioriser selon la HAS

Selon les données d'une expertise menée par la HAS à la demande du Ministère de la santé, les classes d'antihypertenseurs à prioriser en instauration de traitement pour optimiser le bénéfice collectif net attendu du traitement de l'HTA sont : les diurétiques thiazidiques, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion et les inhibiteurs calciques.
24 mai 2013 Image d'une montre2 minutes icon Ajouter un commentaire
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L'HTA concerne plus de 14 millions d'adultes en France avec 1,2 million de nouveaux cas par an.

L'HTA concerne plus de 14 millions d'adultes en France avec 1,2 million de nouveaux cas par an.


A la demande du Ministère de la santé, la HAS (Haute Autorité Santé) a mené une étude médico-économique comparant les 5 principales classes d'antihypertenseurs en termes d'efficience. Ce critère tient compte :
  • des données cliniques : efficacité, tolérance et persistance (capacité du patient à suivre son traitement sur une période définie),
  • et des données économiques : coût du traitement médicamenteux, coût de la prise en charge des événements associés (cérébro et cardiovasculaires).

HTA non compliquée : les bêtabloquants non efficients
Les résultats de ces travaux ont montré qu'en l'absence de complications cardiovasculaires, les bêtabloquants ne sont pas efficients.
Dans son communiqué, la HAS précise que "ces résultats sont en concordance avec les recommandations étrangères".

ARA II : un bénéfice clinique grêvé par un coût relatif disproportionné
Hormis les bêtabloquants, les quatre classes d'antihypertenseurs étudiées ont été :
  • les diurétiques thiazidiques (DIUth),
  • les inhibiteurs calciques (ICa),
  • les inhibiteurs de l'enzymes de conversion (IEC),
  • et les antagonistes de l'angiotensine II (ARA II).

Bien que ces 4 classes ne soient pas équivalentes en termes d'efficience, la HAS "considère qu'elles ont à ce jour une place dans la stratégie thérapeutique d'instauration de traitement dans l'hypertension non compliquée".

Pour autant, "l'écart de prix constaté en juillet 2012 entre [les ARA II] et les autres classes d'antihypertenseurs n'est pas justifiée" au regard des bénéfices cliniques supplémentaires apportés par les ARA II (tolérance, persistance).

En conclusion
Considérant que les DIUth, les IEC et les ICa permettent de rendre maximal le bénéfice collectif net attendu du traitement de l'HTA, la HAS recommande de considérer en priorité ces 3 classes thérapeutiques en instauration de traitement.
Ces conclusions pourraient être amenées à évoluer si l'écart de prix entre les ARA II et les autres classes d'antihypertenseurs était réduit de manière significative ou si les données sur l'impact des traitements antihypertenseurs sur la santé évoluaient.

Sources et ressources complémentaires
Communiqué de presse de la HAS (24 mai 2013)
Questions / Réponses, sur le site de la HAS (24 mai 2013)

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