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Les Français et les benzodiazépines

L’Afssaps fait le point sur la consommation des benzodiazépines en France.

David Paitraud 19 janvier 2012 Image d'une montre2 minutes icon Ajouter un commentaire
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benzodiazépines

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Les benzodiazépines sont des médicaments qui agissent sur le système nerveux central. Ils sont prescrits chez les sujets anxieux (anxiolytiques comme, par exemple, Lexomil, Temesta, Xanax) ou souffrant de troubles du sommeil (hypnotiques, comme Havlane, Noctamide, Rohypnol, etc.), chez les sujets épileptiques (clonazépam, Rivotril), ou en cas de tensions musculaires (Myolastan, Panos, Tétrazépam génériques). En France, tous les médicaments contenant des benzodiazépines doivent être prescrits par un médecin.

L’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) vient de publier un état des lieux de la consommation des benzodiazépines et médicaments apparentés (il s’agit des somnifères Imovane et Stilnox qui présentent un mécanisme d’action proche des benzodiazépines).

Sans surprise, on y apprend que la France fait partie des plus gros consommateurs de benzodiazépines en Europe. Elle se place après le Portugal (premier consommateur d’anxiolytiques) et la Suède (premier consommateur d’hypnotiques). En 2010, un Français sur cinq en a consommé au moins une fois et 60% des consommateurs sont des femmes. La consommation de ces médicaments augmente avec l’âge.

Ce bilan permet aux autorités de santé d’évaluer l’impact des mesures mises en place depuis plusieurs années pour améliorer le bon usage des benzodiazépines (prescription des hypnotiques limitée à quatre semaines, restriction de la prescription de clonazépam, etc.). En effet, si ces médicaments sont nécessaires pour de nombreux patients, ils peuvent également présenter des risques.

Les effets indésirables les plus fréquents attribués aux benzodiazépines sont des troubles de la mémoire et du comportement. Le risque de dépendance psychique et physique (la personne ne peut se passer des benzodiazépines sans ressentir un malaise), l’usage détourné en toxicomanie ou le risque accru d’accident de la route sont autant d’arguments en faveur d’une maîtrise de l'usage de ces médicaments.

Enfin, la relation entre usage prolongé des benzodiazépines et maladie d’Alzheimer, récemment médiatisée suite à la publication d’un article scientifique, est en cours d’examen. À ce jour, l’Afssaps n’est pas en mesure de confirmer ce risque, mais elle ne l’écarte pas pour autant et appelle à la prudence.

Les auteurs de cet état des lieux français soulignent que, depuis dix ans, une diminution globale de la consommation des benzodiazépines est constatée en France. L’Afssaps souhaite donc poursuivre ses efforts pour encadrer l’usage des benzodiazépines par un renforcement des mesures déjà prises et par une meilleure information des professionnels de santé et du grand public.

 

Source : Rapport d’expertise : État des lieux de la consommation des benzodiazépines en France. Afssaps, janvier 2012.


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