La chaleur, plus efficace que la totote et l’eau sucrée

Chez le nourrisson, les premières vaccinations sont réalisées à partir du deuxième mois. Au cours de sa première année, il reçoit au minimum six vaccins. La douleur occasionnée par l’injection est de plus en plus prise en compte et des solutions analgésiques sont proposées.

Il s’agit de médicaments (patch ou pommade anesthésique, paracétamol), ou de méthodes non médicamenteuses telles que la tétine ou l’administration d’une solution sucrée. Le contact direct avec la peau de la maman est également conseillé : son effet analgésique serait associé à la chaleur.

Pour déterminer si la chaleur pouvait limiter la douleur lors de l’injection, des scientifiques américains ont mené une étude sur quarante-sept nouveau-nés vaccinés pour la première fois. Au moment de l’injection, les bébés ont bénéficié au hasard de l'une des trois méthodes antidouleur suivantes : exposition à la chaleur, tétine ou eau sucrée. Tous les vaccins ont été réalisés par le même médecin. Les pleurs, les grimaces et la fréquence cardiaque ont permis d’évaluer l’efficacité de chaque méthode, avant, pendant et après la vaccination.

Selon les résultats de cette études, les enfants exposés à la chaleur ont pleuré et grimacé moins longtemps que les autres. Environ un quart d’entre eux n’a pas pleuré du tout et environ la moitié a pleuré pendant moins de dix secondes. Ces résultats, meilleurs que ceux obtenus avec les deux autres méthodes (tous les bébés ayant reçu de l’eau sucrée ont pleuré et seulement 5% des bébés ayant une tétine n’ont pas pleuré), suggèrent que la chaleur est un moyen non médicamenteux intéressant pour limiter la douleur lors de la vaccination.

Source : Gray L et al : Warmth is analgesic in healthy newborns. Pain, 2012.