Aspartame chez la femme enceinte : sans risque mais sans intérêt

Les édulcorants de synthèse, y compris l’aspartame, sont des substances utilisées à la place du sucre, afin de diminuer l’apport calorique d’un aliment. Depuis quelques années, l’aspartame est régulièrement accusé d’entraîner d’une part des cancers du foie et d’autre part des accouchements prématurés. En mars 2011, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) a mis en place un groupe de travail pour évaluer les bénéfices et les risques nutritionnels des édulcorants.

Le premier point d’étape de ces travaux, qui vient d’être publié, concerne sur les risques de la consommation d’édulcorants pendant la grossesse. Sachant que plus de 70% des femmes enceintes déclarent consommer des édulcorants pendant leur grossesse, la question méritait en effet d’être creusée. La note rappelle tout d’abord que les autorités sanitaires des autres pays, en particulier celles des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, se positionnent plutôt en faveur de l’usage des édulcorants pendant la grossesse.

L’ANSES estime que les études s’intéressant au risque de prématurité éventuellement lié à la consommation d’aspartame ne sont pas suffisamment solides pour en tirer des conclusions. En revanche, la consommation d'édulcorants pendant la grossesse n'apporterait pas non plus de bénéfice en termes de réduction du risque de diabète gestationnel, de carie ou de la prise de poids.

De nouvelles recherches sont  nécessaires avant de statuer définitivement sur ce risque, d’autant plus qu’une étude récente évoque un rapport entre la dose d'aspartame consommée chaque jour et le risque d’accouchement prématuré.

source : Note d'étape relative aux bénefices et risques nutritionnels de la consommation d'aspartame chez la femme enceinte. ANSES, 18 juin 2012