Le point sur l'épidémie de dengue qui sévit au Sri Lanka : plus de 100 000 cas

Au Sri Lanka, le 22juillet 2017,les autorités de santé ont notifié que l'épidémie de dengue a dépassé la barre des 100 000 cas avec 101 698 cas.

C'est plus de 4 fois supérieur au nombre moyen de cas pour la même période entre 2010 à 2016.

Environ 43% des cas de dengue ont été notifiés dans la province de l'Ouest et la zone la plus touchée avec le plus grand nombre de cas est le district de Colombo (21 732 cas) suivi de Gampaha (17 228 cas), Ratnapura (6 073 cas), Kandy (5 958 cas), Kurunegala (5 925 cas), Kalutara (5 586 cas) et Batticaloa (4 135 cas).

Les résultats préliminaires des laboratoires ont identifié le virus de la dengue sérotype 2 (DENV-2) comme la souche circulante dans cette épidémie. Bien que les quatre DENV co-circulent au Sri Lanka depuis plus de 30 ans et que le DENV-2 ait été rarement détecté depuis 2009.

L'épidémie actuelle de dengue se produit dans un contexte de fortes pluies et inondations massives et touche actuellement 15 districts sur 25 au Sri Lanka où près de 600 000 personnes ont été touchées. Les fortes pluies de mousson, l'insuffisance publique de l'élimination des ordures imbibées de pluie, des bassins d'eau stables et d'autres sites de reproduction potentiels pour les larves de moustiques attribuent au plus grand nombre de cas signalés dans les zones urbaines et suburbaines.

La dengue, maladie virale transmise par une piqûre de moustique, se manifeste le plus souvent par un syndrome grippal (fièvre, douleurs musculaires, parfois éruption cutanée). La dengue peut évoluer en forme grave hémorragique. La prise d'aspirine est formellement déconseillée. Il n'existe pas de traitement médicamenteux préventif disponible contre la dengue.

Il n'existe ni vaccin disponible à titre individuel, ni traitement spécifique contre le virus. La prévention de la dengue passe donc par la lutte contre son vecteur Aedes albopictus. Le moyen le plus efficace pour combattre ce moustique est d'éliminer ses lieux de ponte (soucoupes, petits récipients, déchets, réservoirs, vases, pneus, etc.)

Il est conseillé aux voyageurs de se protéger des piqûres de moustique. Il convient de respecter les mesures habituelles de lutte anti-vectorielle :

• Port de vêtements couvrants.
• Répulsifs anti-moustiques, contenant du DEET, sur la peau découverte.
• Vêtements et moustiquaire imprégnés d'insecticide pour la sieste et la nuit.
• Les personnes qui utilisent un écran solaire doivent appliquer le répulsif 20 minutes après l'écran solaire.

Afin d'éviter au maximum la dissémination du virus de la dengue, devant une fièvre d'apparition brutale et des douleurs articulaires ou musculaires dans les 15 jours qui suivent le retour de voyage en zone inter tropicale, il faut consulter son médecin au plus vite en signalant son voyage.

Source : Outbreak News Today.