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Cas de rage confirmé en France au retour du Sri Lanka

11 octobre 2017 Image d'une montre3 minutes icon Ajouter un commentaire
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En France métropolitaine,  le 9 octobre 2017, le Centre National de Référence de la Rage a confirmé un diagnostic de rage chez un enfant de 10 ans habitant le département du Rhône, et actuellement hospitalisé à Lyon dans un état critique. Sa contamination a eu lieu lors d'un séjour au Sri Lanka en août dernier après avoir été mordu par un jeune chiot avec lequel il jouait, sur la plage de Dikwella, sans avoir reçu de prophylaxie antirabique après cette exposition.

L'Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes est en charge de recenser les personnes potentiellement exposées pour les orienter vers le centre antirabique de Lyon (membres de la famille exposés au chien, certains personnels soignants, etc.). Il convient cependant de rappeler que le risque de transmission inter-humaine de rage est purement théorique (à l'exception des quelques cas exceptionnels de greffe).

Un communiqué de presse a été publié hier et une conférence de presse a été organisée également hier localement, par l'Agence régionale de santé.

Ce cas malheureux et exceptionnel en France va permettre néanmoins de sensibiliser de nouveau le public et le corps médical au risque de transmission de la rage, en particulier suite à des contacts avec des animaux dans les zones d'enzootie. Les médecins pourront donc à ce titre être amenés à recevoir, de façon collatérale, des personnes exposées cet été dans ces zones, et qui n'avaient pas consulté jusqu'à présent.

La période à risque d'exposition commence le dimanche 17 septembre, 15 jours avant les premiers signes cliniques neurologiques, observés le 2 octobre en fin de journée.

Une remarque concernant cette période à risque d'exposition peut être faite : ce patient a participé à une réunion de famille qui s'est déroulée le week-end incluant le 17 septembre au matin. Les personnes, dont certaines habitant probablement en dehors du département du Rhône, ayant été en contact avec ce patient pendant cette réunion ont donc été écartées de la période à risque.

Enfin, il est important de rappeler que les contacts ne sont considérés à risque qu'en cas d'exposition directe à la salive ou aux larmes du patient sur des plaies, peau lésée ou muqueuse, pendant la période d'excrétion du virus.

La rage est une maladie mortelle si elle n'est pas traitée à temps. Le traitement préventif de la rage humaine est très efficace s'il est administré rapidement après le contact avec l'animal porteur.

La contamination de l'homme se fait exclusivement par un animal au contact de la salive par morsure, griffure, léchage sur peau excoriée ou sur muqueuse (œil, bouche). Les chiens et les chats peuvent devenir contagieux 15 jours avant l'apparition des premiers symptômes de la maladie et ils le restent jusqu'à leur mort. Si un chien ou un chat est en vie et ne présente pas de symptômes après une période d'observation de 15 jours à partir de la date d'exposition (morsure ou autre exposition), il n'a pas pu transmettre la rage à la personne mordue. Les autres espèces peuvent présenter une période de contagiosité plus importante ce qui nécessite un avis spécialisé en cas d'exposition.

Pour réduire le risque de contracter la rage, il est recommandé d'éviter tout contact avec des animaux domestiques, des chauves-souris ou avec des mammifères sauvages.

En cas de morsure, de griffure ou de léchage sur une plaie :

  • Les soins locaux avec nettoyage de la plaie à l'eau et au savon pendant 15 minutes, rinçage, application d'un antiseptique iodé ou chloré, sont indispensables pour limiter le risque infectieux.
  • Il faut ensuite consulter un médecin qui décidera de la nécessité d'un traitement antirabique vaccinal et de l'administration d'immunoglobulines spécifiques antirabiques, en l'absence de vaccination préventive.

La vaccination préventive peut être recommandée pour les expatriés et voyageurs à risque (randonneurs, enfants, cyclistes, spéléologues, sujets ayant des contacts avec les animaux). La vaccination préventive ne dispense pas d'un traitement curatif, qui doit être mis en œuvre le plus tôt possible en cas d'exposition avérée ou suspectée, mais elle simplifie le traitement et dispense du recours aux immunoglobulines, qui ne sont pas toujours disponibles dans les pays en développement.

Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sites Mesvaccins.net ou Medecinedesvoyages.net.

Source : Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes ; Centre National de Référence de la Rage.

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