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Ichtyosarcotoxisme ou intoxication à la tétrodotoxine aux Philippines

12 août 2019 Image d'une montre2 minutes icon Ajouter un commentaire
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Médecine des voyages

Médecine des voyages

Aux Philippines, le 8 août 2019, selon des sources médicales 17 personnes ont été adressées à l'hôpital à Oramiz après avoir mangé du pufferfish (ou Butete) cuit dans du lait de coco.

Deux ont été hospitalisées pour ichtyosatcotoxisme en unité de soins intensifs pour une forme grave, intoxiquées par la tétrodotoxine.

L'espèce du poisson en cause n'est pas précisée.
Le pufferfish de la famille des Tetraodontidae (parfois appelé Globefish, fugu, ou Blowfish) est très prisé dans de nombreuses cultures asiatiques et est consommée en toute sécurité dans certains pays (comme au Japon) où les cuisiniers reçoivent une une formation spécialisée en ce qui concerne les espèces à préparer et comment les préparer. 

Lagocephalus lunaris, une espèce de poisson indo-Pacifique, est l'une des seules espèces connues pour contenir des concentrations élevées de tétrodotoxine naturellement dans la viande, ce qui rend la préparation sûre de ce produit impossible. 

Rappel sur l'ichtyosarcotoxisme

L'ichtyosarcotoxisme de type histaminique, est une intoxication alimentaire survenant dans la plupart des cas après la consommation de scombridés, poissons bleus à chair rouge comme les thons, maquereaux, thazards et bonites, mais aussi parfois à d'autres espèces (sardines, harengs, anchois, carangues, espadons, coryphènes). 

L'intoxication est due à la formation d'histamine après dégradation bactérienne de l'histidine présente en grande quantité dans ces poissons. La mauvaise conservation de tranches de poisson frais est en cause dans la majorité des cas mais l'ingestion de poisson bleu congelé ou en conserve est aussi retrouvée dans de nombreuses observations
Le tableau clinique est similaire à celui d'une réaction allergique. 

Les symptômes se produisent habituellement quelques minutes à une heure après avoir consommé le poisson contaminé.  

Le diagnostic est présomptif : en zone d'endémie, c'est la survenue de symptômes compatibles avec une intoxication dans les suites d'un repas de poisson connu pour être potentiellement toxique :

  • signes généraux : myalgies, arthralgies, prurit, éruptions cutanées, hypersudation ;
  • signes digestifs : douleurs abdominales diffuses, nausées, vomissements, hoquet ;
  • signes neurologiques : ataxie cérébelleuse, céphalées, troubles du sommeil, syndrome dépressif, hallucinations visuelles, paresthésies, atteintes des nerfs crâniens, coma ;
  • signes cardio-vasculaires : baisse du rythme cardiaque (bradycardie), hypotension artérienne, troubles du rythme.

La plupart des patients se rétablissent sans traitement habituellement dans les 2 à 3 heures. Parfois l'évolution est plus prolongée, jusqu'à 8 à 16 heures.

Cette intoxication est classiquement considérée comme bénigne mais on dénombre plusieurs cas où des signes cliniques graves sont apparus tels que collapsus cardiovasculaire et atteinte myocardique.

Source : Promed.

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