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L'Académie nationale de médecine appelle à une vaccination universelle des collégiens des deux sexes contre les infections à papillomavirus humains.

03 octobre 2019 Image d'une montre3 minutes icon Ajouter un commentaire
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L'Académie nationale de médecine (ANM) s'est exprimée à plusieurs reprises à propos des infections à papillomavirus humains (HPV) et notamment sur la vaccination.

En 2019, l'Académie nationale de médecine a pris connaissance d'un communiqué de l'Académie nationale de pharmacie suivi de recommandations sur la prévention des cancers dus aux HPV et approuve celles-ci. 

Elle a également cosigné un communiqué de presse du 20 mars sur les infections et les cancers dus aux papillomavirus en France

En dehors de tout conflit d'intérêt, en raison de l'enjeu de santé publique devant l'importance de ces infections et des cancers induits au niveau du col de l'utérus mais également au niveau de l'oropharynx, de la cavité buccale et de la région anale, sans reprendre en détail ces deux communiqués dans lesquels figurent les références, l'Académie nationale de médecine se prononce également sur le vaccination anti-HPV.

A. L'Académie nationale de médecine rappelle que :

  • pratiquement 100 % des cancers du col de l'utérus sont dus à des HPV ;
  • plus de 1.000 femmes meurent annuellement d'un cancer du col en France ;
  • la prévention secondaire par frottis cervical n'est effectuée, à ce jour, que chez 60 à 70 % de la population féminine ;
  • les infections à HPV concernent également les hommes et induisent 1.600 cancers masculins chaque année ;
  • le coût en santé des infections à HPV représente plus de 500 millions d'euros par an ;
  • l'efficacité des vaccins contre l'infection à HPV est prouvée et ces vaccins permettent une réduction des lésions précancéreuses. 

Les résultats d'une méta-analyse sur 60 millions de sujets avec un suivi de 8 ans post-vaccination parue en juin 2019 montrent clairement l'impact considérable des programmes de vaccination anti-HPV sur les infections à HPV et leurs conséquences, notamment les néoplasies intra épithéliales du col utérin chez les jeunes filles et les femmes, ainsi que sur les verrues ano-génitales chez les hommes et les femmes. 

Il ressort également de cette étude que plus les taux de vaccination sont élevés, plus les résultats sont importants par effet à la fois direct et indirect. Bien qu'il n'y ait pas encore de résultats sur la réduction du nombre de cancers en raison de l'insuffisance de recul, il est montré qu'en réduisant ces lésions précancéreuses la vaccination par le vaccin nonavalent (Gardasil 9) pourrait réduire de 85 à 90 % le nombre de cancers du col de l'utérus.

En dépit de la diffusion de fausses nouvelles, l'innocuité des vaccins anti-HPV a été prouvée sur plus de 200 millions de doses distribuées.

Malgré les recommandations réaffirmées par l'OMS en 2018, la couverture vaccinale chez les jeunes filles en France diminue et est inférieure à 20 %, la plus basse d'Europe.

B. L'Académie nationale de médecine insiste principalement sur quatre aspects supplémentaires et nouveaux :

1. L'information doit concerner directement les enfants et non se limiter aux parents. L'information pour la vaccination des enfants est essentielle.

2. La vaccination des garçons se justifie sur le plan de l'équité entre les deux sexes et de la protection de tous, en particulier des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), qui ne bénéficient pas de protection indirecte.

3. Une nette augmentation depuis les années 1970 de la prévalence des cancers épidermoïdes oropharyngés malgré une diminution des intoxications alcooliques et tabagiques. Cette augmentation est en rapport avec des cancers HPV induits (KOHPV) et concerne les cancers de la loge amygdalienne et de la cavité buccale.

4. L'incidence du cancer du canal anal (CCA) a augmenté de 56 % depuis 1990 et 93 % de ceux-ci sont attribuables à des HPV (HPV 16 ou 18 dans 80 % des cas). L'incidence est plus élevée chez la femme (65 %).

C. Devant ces constatations, pour prévenir une véritable « épidémie» des lésions et en particulier des cancers HPV dépendants, l'Académie nationale de médecine recommande :

1. L'information, la mobilisation et la mise en réseau de nombreux médecins de diverses spécialités (généralistes, médecins scolaires, pédiatres, otorhinolaryngologistes, gynécologues, sexologues, urologues, gastro-entérologues, colo-proctologues, oncologues et radiothérapeutes) est indispensable.

2. La mise en place d'une véritable campagne d'information en milieu scolaire sur ces infections et leur prévention par l'intermédiaire du comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté.

3. L'obtention d'une couverture vaccinale élevée par la vaccination universelle des filles et des garçons entre 11 et 14 ans.

Source : Académie nationale de médecine.

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