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Cas de ciguatera signalés à Hong Kong

18 septembre 2020 Image d'une montre2 minutes icon Ajouter un commentaire
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Médecine des voyages

Médecine des voyages

A Hong Kong, le Centre de protection de la santé (CHP) du ministère de la Santé enquête le 18 septembre) sur un cas présumé d'empoisonnement à la ciguatoxine touchant deux personnes.

Un homme et une femme, âgés respectivement de 9 et 16 ans, ont développé des symptômes d'empoisonnement à la ciguatoxine, notamment des nausées et un engourdissement de la langue, environ 30 minutes à une heure et demie après avoir consommé un poisson marin dans un restaurant de To Kwa Wan le 17 septembre. La patiente a été admise au service des urgences de l'hôpital Queen Elizabeth. Les deux sont maintenant dans un état stable.

Rappel sur la ciguatera

La ciguatera est due à l'ingestion de poissons de récifs habituellement comestibles, mais ayant accumulé au cours de la chaine alimentaire des ciguatoxines produite par un phytoplancton. Les poissons qui peuvent provoquer un empoisonnement comprennent la truite corallienne, le barracuda, le vivaneau rouge, le donu, le poisson perroquet, le mérou, le maquereau espagnol, l'empereur rouge, le lapin, la morue de récif, le poisson d'esturgeon, la carangue, le poisson-roi et l'anguille.Les symptômes se produisent habituellement quelques minutes à une heure après avoir consommé le poisson contaminé.  

Les symptômes possibles d'empoisonnement comprennent des nausées, des vomissements, de la diarrhée, des douleurs musculaires suivies de symptômes neurologiques, notamment des maux de tête, une inversion de la température (les choses chaudes sont froides et les choses froides sont chaudes), des étourdissements, des picotements, une faiblesse musculaire et des battements cardiaques irréguliers. L'apparition des symptômes se produit généralement dans les six heures suivant la consommation du produit contaminé et dure quelques jours ou semaines. La toxine de ciguatera n'affecte pas l'apparence, l'odeur ou le goût du poisson. La congélation ou la cuisson du poisson une fois qu'il a été contaminé ne tuera pas la toxine.

Le diagnostic est présomptif : en zone d'endémie, c'est la survenue de symptômes compatibles avec une intoxication dans les suites d'un repas de poisson connu pour être potentiellement toxique :

  • signes généraux : myalgies, arthralgies, prurit, éruptions cutanées, hypersudation ;
  • signes digestifs : douleurs abdominales diffuses, nausées, vomissements, hoquet ;
  • signes neurologiques : ataxie cérébelleuse, céphalées, troubles du sommeil, syndrome dépressif, hallucinations visuelles, paresthésies, atteintes des nerfs crâniens, coma ;
  • signes cardio-vasculaires : baisse du rythme cardiaque (bradycardie), hypotension artérienne, troubles du rythme.

La plupart des patients se rétablissent sans traitement habituellement dans les 2 à 3 heures. Parfois l'évolution est plus prolongée, jusqu'à 8 à 16 heures.

Cette intoxication est classiquement considérée comme bénigne mais on dénombre plusieurs cas où des signes cliniques graves sont apparus tels que collapsus cardiovasculaire et atteinte myocardique.

Source : Centre for Health Protection, Department of Health, The Government of the Hong Kong Special Administrative Region.

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