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Une alimentation équilibrée suffit à couvrir les besoins quotidiens en vitamine C, sans besoin de suppléments
20 000 Suédois suivis pendant 11 ans
Des scientifiques suédois ont étudié la relation entre la supplémentation en acide ascorbique (vitamine C) et la survenue de calculs rénaux. Leur étude (Ascorbic Acid Supplements and Kidney Stone Incidence Among Men: A Prospective Study – Jama, février 2013) a porté sur plus de 20 000 hommes âgés de 45 à 79 ans.
Le suivi a duré 11 ans, pendant lesquels des données sur le mode de vie, l'alimentation et la consommation quotidienne de vitamine C des participants ont été recueillies par questionnaires.
Un doublement du risque de calculs rénaux en cas de prise quotidienne de suppléments de vitamine C
Au cours de l'étude, 436 cas de calculs rénaux ont été relevés. Les auteurs ont constaté que le risque de souffrir de calculs rénaux est accru chez les hommes prenant des compléments alimentaires de vitamine C. Ce risque est même doublé chez les hommes consommant sept comprimés ou plus de vitamine C (1 000 mg) par semaine, par rapport aux hommes n'ayant pas de supplémentation.Ce surrisque peut s'expliquer par le mode d'élimination de la vitamine C dans les urines. Une partie est en effet excrétée sous forme d'oxalate (composé chimique), dont la combinaison avec le calcium est à l'origine des calculs rénaux.
Les bienfaits de la vitamine C reconnus par l'Union européenne
La vitamine C est un nutriment essentiel pour la santé. Pas moins de quinze allégations santé concernant cette vitamine ont été validées en mai 2012 par la Commission européenne*.
Utilisée comme antioxydant, elle permet également de réduire la fatigue, améliore l'absorption du fer et intervient dans la formation de collagène (composant des cartilages, de la peau, des vaisseaux sanguins). Elle contribue aussi au fonctionnement du système immunitaire et du système nerveux.
L'étude suédoise rappelle finalement ce que l'on savait déjà : comme pour d'autres vitamines, un surdosage en vitamine C peut avoir des effets délétères pour la santé. Les participants pour lesquels le risque est apparu doublé consommaient au moins 1 000 mg de vitamine C par jour (sans compter les apports alimentaires), alors que les apports nutritionnels conseillés sont de 100 mg par jour chez l'adulte. Pourtant, une alimentation riche en fruits et en légumes suffit à couvrir nos besoins en vitamine C.
Le surrisque mis en évidence par cette étude suggère aussi la nécessité de déconseiller plus particulièrement la prise de ces suppléments en vitamine C aux patients présentant des antécédents de calculs rénaux, et à ceux souffrant d'hémochromatose ou de drépanocytose.
David Paitraud
* Pour accéder aux allégations autorisées par l'UE sur la vitamine C au printemps 2012, sélectionner "Authorized" dans l'item "Claim status", puis saisir "vitamin C" dans la case "search" et enfin cocher "match entire phrase". Le résultat s'affiche en-dessous.
Sources :
- "Ascorbic Acid Supplements and Kidney Stone Incidence Among Men: A Prospective Study", JAMA Intern Med. 2013;():1-2. doi:10.1001/jamainternmed.2013.2296
- "EU Register on nutrition and health claims", mai 2012.
Utilisée comme antioxydant, elle permet également de réduire la fatigue, améliore l'absorption du fer et intervient dans la formation de collagène (composant des cartilages, de la peau, des vaisseaux sanguins). Elle contribue aussi au fonctionnement du système immunitaire et du système nerveux.
La vitamine C ? Une histoire de dose
L'étude suédoise rappelle finalement ce que l'on savait déjà : comme pour d'autres vitamines, un surdosage en vitamine C peut avoir des effets délétères pour la santé. Les participants pour lesquels le risque est apparu doublé consommaient au moins 1 000 mg de vitamine C par jour (sans compter les apports alimentaires), alors que les apports nutritionnels conseillés sont de 100 mg par jour chez l'adulte. Pourtant, une alimentation riche en fruits et en légumes suffit à couvrir nos besoins en vitamine C.Le surrisque mis en évidence par cette étude suggère aussi la nécessité de déconseiller plus particulièrement la prise de ces suppléments en vitamine C aux patients présentant des antécédents de calculs rénaux, et à ceux souffrant d'hémochromatose ou de drépanocytose.
David Paitraud
* Pour accéder aux allégations autorisées par l'UE sur la vitamine C au printemps 2012, sélectionner "Authorized" dans l'item "Claim status", puis saisir "vitamin C" dans la case "search" et enfin cocher "match entire phrase". Le résultat s'affiche en-dessous.
Sources :
- "Ascorbic Acid Supplements and Kidney Stone Incidence Among Men: A Prospective Study", JAMA Intern Med. 2013;():1-2. doi:10.1001/jamainternmed.2013.2296
- "EU Register on nutrition and health claims", mai 2012.
Sources
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