#Santé publique

Faut-il s'inquiéter de la présence d'anti-inflammatoires dans la viande de cheval ?

La Commission européenne demande une évaluation des risques liés à la présence de phénylbutazone dans la viande de cheval.
David Paitraud 11 mars 2013 Image d'une montre2 minutes icon Ajouter un commentaire
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Médicament sous forme orale administré à un cheval (illustration)

Médicament sous forme orale administré à un cheval (illustration)

 
Du phénylbutazone découvert dans des carcasses de chevaux

Sur fond d'affaire de viande de cheval mélangée à la viande de boeuf, l'Europe doit se saisir d'un autre dossier :
 celui concernant la présence de phénylbutazone.

La découverte de cette substance médicamenteuse dans un nombre restreint de carcasse de chevaux destinées à la chaîne agro-alimentaire conduit en effet les autorités européennes à s'interroger sur les risques pour la santé humaine. Dans ce contexte, la Commission européenne a mandaté l'EFSA (Agence européenne de sécurité alimentaire) et l'EMA (Agence européenne du médicament) pour avis scientifique. 

Un avis européen en avril ?
Les deux agences européennes devraient rendre leurs conclusions le 15 avril prochain, après avoir recueilli les preuves scientifiques disponibles et analyser les résultats issus de tests réalisés dans les Etats-Membres. La Commission européenne rendra son avis en tenant compte des préconisations des agences sollicitées.

Une utilisation illégale en France pour les animaux d'élevage
La phénylbutazone est un anti-inflammatoire non stéroïdien dérivé de la pyrazolidinedione (groupe des pyrazolés). Son mode d'action résulte de l'inhibition de la synthèse des prostaglandines et de l'agrégation plaquettaire.

En France, la phénylbutazone n'est plus commercialisée pour la santé humaine (la commercialisation de BUTAZOLIDINE a été arrêtée en 2012).

En médecine vétérinaire, la phénylbutazone est utilisée comme anti-inflammatoire et antalgique chez les animaux non destinés à la chaîne alimentaire, comme le chien ou les chevaux de compétition. En 1997, l'EMA avait conclu à l'impossibilité d'établir des doses maximales résiduelles concernant la phénylbutazone dans la viande. par conséquent, son emploi chez les animaux d'élevage, destinés à la consommation humaine, n'est pas autorisé et est considéré comme illégal.

Source : "EU agencies to advise on risks from phenylbutazone in horsemeat", communiqué de presse (en anglais) de l'EMA, 7 mars 2013

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