Mise à jour : 19 septembre 2013
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Quelles sont les causes des fausses couches ?

Les fausses couches sont le plus souvent dues soit à des anomalies génétiques de l’embryon, soit à des problèmes de santé de la mère. Parfois, elles sont dues à une infection ou à la consommation de substances qui augmentent le risque d’expulsion de l’embryon.

Les causes des fausses couches liées à l'embryon

Dans environ 60 % des cas, et en particulier pendant le premier trimestre de la grossesse, les fausses couches sont dues à des anomalies de l’embryon qui empêchent son développement normal. Il peut s’agir d’anomalies au niveau des chromosomes (qui se sont mal répartis avant ou après la fécondation) ou d’anomalies du développement embryonnaire (par exemple, au niveau du cœur ou du système nerveux). Dans ce cas, la fausse couche est due à la réaction normale du corps de la mère face à un embryon incapable de survivre.

Qu'appelle-t-on « œuf clair » ?
Parfois, les membranes embryonnaires et le placenta se développent en l'absence d'un embryon. C'est ce que l'on appelle un « œuf clair ». Il est diagnostiqué par échographie ou peut provoquer des symptômes de fausse couche. Dans certains cas, il se résorbe spontanément en entraînant quelques saignements vaginaux discrets. Les règles reviennent un mois et demi après la résorption de l'œuf clair.

Les causes des fausses couches liées à la santé de la mère

Certaines maladies maternelles augmentent le risque de fausse couche. Par exemple :

  • un diabète insuffisamment contrôlé ;
  • les maladies de la glande thyroïde ;
  • des problèmes hormonaux ;
  • certaines maladies immunitaires, comme le lupus ;
  • la maladie cœliaque (allergie au gluten) ;
  • des troubles de la coagulation sanguine ;
  • des anomalies de l’utérus ou du col de l’utérus (fibrome, polypes, syndrome des ovaires polykystiques, par exemple).

Les causes des fausses couches liées à des facteurs externes

Parfois, une fausse couche est due à des facteurs indépendants de l’embryon et de la santé maternelle :

  • une infection, par exemple la toxoplasmose, la rubéole, la listériose, l’infection par les salmonelles ou le cytomégalovirus, etc. ;
  • un épisode de forte fièvre ;
  • certains produits chimiques utilisés dans l’industrie ;
  • la prise de certains médicaments contre-indiqués pendant la grossesse ;
  • la consommation de plantes médicinales contre-indiquées pendant la grossesse : par exemple, les plantes amères (absinthe, armoise, génépi, grande camomille, tanaisie, etc.), les plantes laxatives irritantes (aloès, cascara, séné, bourdaine, rhubarbe de Chine, etc.), ainsi que de très nombreuses autres plantes, parmi lesquelles le genévrier, la menthe pouliot, l’achillée millefeuille, la sauge officinale, etc.
  • l’usage de drogues, en particulier l’héroïne, la cocaïne et les amphétamines ;
  • la consommation de boissons alcoolisées ;
  • la consommation excessive de café qui a été liée à un risque de fausse couche plus élevé dans certaines études ;
  • une amniocentèse ou un prélèvement des villosités choriales (placenta) : le risque d’avortement spontané après ce type d’examen est de 0,5 à 1 %.
Les idées fausses sur les causes des fausses couches
Contrairement à ce que croient de nombreuses personnes, l'activité et les efforts physiques, le travail ou les relations sexuelles n'ont aucun effet sur le risque de fausse couche. Au contraire, une activité physique régulière, raisonnable et adaptée au stade de la grossesse semble contribuer à diminuer le risque de fausse couche.

Certaines femmes ont-elles un risque plus élevé de fausse couche ?

Outre la présence d’une maladie chronique mal contrôlée ou d’anomalies de l’utérus ou de son col, certaines femmes ont un risque plus élevé d’avortement spontané.

L'âge de la mère augmente le risque de fausse couche

Le risque d’avortement spontané augmente avec l’âge de la mère. On estime que ce risque est de 9 % à 20 ans, de 20 % à 35 ans, de 40 % à 40 ans et de 80 % au-delà de 45 ans. De plus, l’âge du père semble également être un facteur de risque, en particulier chez les hommes de plus de 40 ans (le nombre de spermatozoïdes porteurs d’anomalies chromosomiques augmente avec l’âge).

Les antécédents de fausse couche augmentent le risque d'en connaître une nouvelle

Si une fausse couche unique n’a aucune influence sur le succès des grossesses futures, l’existence de deux fausses couches successives (avec le même père) semble augmenter le risque d’en développer une nouvelle. À partir de trois fausses couches successives avec le même père, on parle de « maladie abortive » et la recherche approfondie de ses causes est nécessaire.

Quels sont les facteurs de risque des fausses couches qui peuvent être évités ?

S’il n’est pas possible de prévenir les fausses couches liées à une anomalie génétique de l’embryon, il est possible de changer certains comportements pour réduire le risque d’autres types de fausse couche.

  • Ne pas fumer : le tabac augmente le risque d’interruption spontanée de grossesse.
  • Ne pas consommer de boissons alcoolisées pendant la grossesse.
  • Limiter sa consommation de boissons contenant de la caféine : café (pas plus de trois tasses par jour), colas, thé, maté, chocolat, etc.
  • Ne pas consommer de drogues, en particulier l’héroïne, la cocaïne et les dérivés des amphétamines.
  • Éviter les aliments crus qui peuvent exposer à une infection de type toxoplasmose ou listériose : viande crue, produits laitiers non pasteurisés, fruits de mer crus, etc.
  • Être vaccinée contre la rubéole.
  • Ne jamais prendre de médicaments ou de plantes médicinales sans avis médical préalable.
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