Mise à jour : 08 juin 2020
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Qu'appelle-t-on réadaptation cardiovasculaire ?

La réadaptation cardiovasculaire fait partie du traitement des patients qui ont subi un infarctus du myocarde. Une à deux semaines après l’infarctus, elle commence dans une établissement spécialisé (dans une maison de soins), puis est poursuivie en ambulatoire (le patient est retourné chez lui). La réadaptation est particulièrement importante : elle diminue en moyenne de 30 % la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires.

La réadaptation cardiovasculaire est également prescrite après un pontage ou une angioplastie, ainsi qu’en cas d’angine de poitrine (angor stable) ou d'insuffisance cardiaque chronique. Elle est assurée une équipe pluridisciplinaire (cardiologues, médecins de réadaptation, nutritionnistes, tabacologues, diabétologues, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, etc.) qui met en place un programme personnalisé complété par des activités d’éducation thérapeutique.

Les techniques mises en œuvre

Le choix des techniques mises en œuvre varie selon chaque patient, en fonction de divers paramètres : facteurs de risque cardiovasculaire, capacité à l'effort, activités professionnelles, etc. Une épreuve d'effort, pratiquée le plus souvent au tout début de la réadaptation, évalue les capacités physiques et cardiaques. Elle permet, avec d’autres tests (force musculaire, marche, etc.), de définir le programme de réadaptation qui comporte le plus souvent :

  • des exercices sur ergomètres (vélo, tapis roulant, manivelle, etc.), de 15 à 30 minutes, à une puissance comprise entre 60 et 80 % des capacités maximales du patient, mesurée à partir de la fréquence cardiaque et de la perception de l'effort ;
  • des exercices musculaires sur des groupes de muscles (grands dorsaux, quadriceps, ischiojambiers, etc.). Ces exercices musculaires sont une alternative au travail sur ergomètres lorsque le patient n’est pas capable de les pratiquer. Dans certains cas, on utilise des techniques de stimulation électrique des muscles pour les faire travailler sans que le patient s’épuise ;
  • des séances de relaxation ;
  • de la balnéothérapie (des exercices en piscine de type aquagym, plus doux car l’eau soutient le patient).
Post-infarctus et vie professionnelle
Après six semaines de réadaptation cardiovasculaire, 95 % des personnes qui ont souffert d’un infarctus du myocarde reprennent leur activité professionnelle, parfois avec des adaptations. La cicatrisation du muscle du cœur nécessitant environ trois semaines, il est conseillé de respecter au minimum un arrêt-maladie de cette durée. Les délais de reprise du travail sont variables, allant de quelques semaines à six mois, et dépendent du degré de récupération de l’organisme, de l’état de fatigue du patient et, bien sûr, du type d’activité professionnelle exercé.
Des aménagements peuvent s’avérer nécessaires : modification des tâches à effectuer, des horaires, des déplacements, etc. Chaque cas est spécifique et doit bénéficier de conseils adaptés. Si vous êtes salarié, votre médecin du travail pourra vous accompagner dans une éventuelle redéfinition de votre activité.
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