Mise à jour : 22 mars 2024
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La prise en charge de l’insuffisance cardiaque chronique (ICC) vise à réduire ses symptômes et améliorer ainsi la qualité de vie des personnes qui en souffrent. Elle a également pour objectif de prévenir les épisodes d’insuffisance cardiaque aiguë et les autres complications de l’ICC.

Comment traite-t-on l'insuffisance cardiaque chronique ?

L’insuffisance cardiaque chronique étant une complication, son traitement commence par la prise en charge de la maladie qui en est la cause. De plus, son traitement associe le plus souvent un médicament antihypertenseur, un médicament qui renforce et soutient l’action du cœur, et un médicament diurétique. Parfois, il est nécessaire de prescrire également des traitements anticoagulants, ou des médicaments destinés à traiter l’angine de poitrine. Enfin, l’apport en sel et en aliments gras est réduit, et l’arrêt du tabac s’impose.

Pour une efficacité plus importante et plus durable, ces traitements doivent être mis en place le plus rapidement possible et être scrupuleusement suivis par les patients. Parce que l’insuffisance cardiaque chronique ne peut jamais être guérie définitivement, ces traitements sont pris pour le reste de la vie.

Quand fait-on appel à un traitement chirurgical ?

Dans certains cas, des traitements chirurgicaux sont indispensables pour soulager une insuffisance cardiaque chronique (ICC).

Par exemple, lorsque l’ICC est liée à une malformation congénitale ou un défaut de fermeture d’une valve cardiaque, il est nécessaire de corriger ces causes chirurgicalement (par exemple, en posant une valve artificielle).

Lorsque l’ICC est liée à une obstruction des artères coronaires (qui irriguent le muscle cardiaque), la chirurgie vise à rétablir le débit dans ces artères par la pose de stents (des ressorts qui maintiennent l’artère dilatée) ou par le réalisation d'un pontage.

La pose d’un stimulateur cardiaque (« pacemaker ») est parfois nécessaire pour resynchroniser les contractions cardiaques (par exemple lors de troubles du rythme résistant au traitement médicamenteux). Ce stimulateur cardiaque peut aussi assurer une fonction de défibrillateur implantable chez les patients qui souffrent de fibrillation auriculaire (une oreillette se contracte anarchiquement) ou de tachycardie ventriculaire (un ventricule accélère ses contractions de façon incontrôlée).

Enfin, dans les cas les plus graves, la transplantation cardiaque est nécessaire. Cette greffe est réservée aux patients âgés de moins de 65 ans.

Quelles sont les mesures d'hygiène de vie recommandées en cas d'insuffisance cardiaque chronique ?

Quelle que soit la cause de l’ICC, sa prise en charge repose sur des mesures d’hygiène de vie destinées à soulager le travail du cœur et à prévenir certaines complications :

  • arrêt du tabac ;
  • lutte contre le surpoids et l’obésité ;
  • réduction de la consommation de sel (moins de 4 à 6 g par jour), d’aliments gras, de viandes rouges et de boissons alcoolisées ;
  • activité physique adaptée régulière (natation, marche, vélo d’appartement, sous contrôle médical).

De plus, la vaccination contre la grippe (tous les ans), la COVID-19 et les pneumocoques (tous les 5 ans) est recommandée pour éviter ces infections respiratoires.

Qu'est-ce que l'éducation thérapeutique des patients (ETP) ?

Les personnes qui souffrent d’ICC se voient fréquemment proposer de participer à des ateliers d’éducation thérapeutique dans le cadre de l’hôpital. Ces ateliers sont destinés à les aider à prendre soin d’eux-mêmes : mesures d’hygiène de vie, adaptation du lieu de vie ou du poste de travail, compréhension et bonne prise du traitement médicamenteux, mais aussi mesures d’autosurveillance (pour dépister une aggravation le plus tôt possible).

Parmi ces mesures d’autosurveillance de l'insuffisance cardiaque :

  • se peser au moins deux fois par semaine (pour surveiller une éventuelle rétention d’eau, toute prise de poids soudaine de plus de 1,5 kg devant amener à consulter) ;
  • identifier rapidement des signes d’œdème (gonflement) des jambes ;
  • repérer une aggravation de la fatigue ou de l’essoufflement ;
  • repérer d’autres signes d’une éventuelle aggravation comme les palpitations, les crampes musculaires, les vomissements, la diarrhée, etc.
L’insuffisance cardiaque fait partie des affections longue durée
L’insuffisance cardiaque est inscrite sur la liste des affections de longue durée (ALD), ce qui signifie que si vous souffrez d’insuffisance cardiaque, les examens et les traitements en rapport avec la maladie seront pris en charge à 100 % s’ils sont remboursables, quel que soit leur taux de remboursement.
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