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Sur la durée, la consommation excessive de boissons alcoolisées entraîne des complications sévères qui touchent à la fois la santé physique, mentale et sociale de la personne alcoolodépendante.
Les complications de l’alcoolodépendance sur la vie sociale sont essentiellement liées à l’ivresse et aux modifications du comportement qui en résultent.
L’ivresse est souvent source de conflits avec l’entourage, que ce soit dans un débit de boissons (bar, boîtes, etc.) sous la forme d’agressions verbales des personnes présentes, voire de bagarres, au domicile sous la forme de conflit avec le conjoint ou de maltraitance des enfants, ou également au lycée ou au travail avec une baisse des performances, par exemple.
Les conséquences sociales de l’alcoolodépendance sont nombreuses et varient selon l’âge et la situation des personnes : abandon des études, absentéisme et chômage, violence sexuelle et conjugale, divorce, éloignement des amis, délits pouvant amener à une incarcération, etc. La fréquence et la sévérité des conséquences sociales de l’alcoolodépendance sont directement proportionnelles à la quantité d’alcool consommée.
La consommation excessive de boissons alcoolisées aggrave plus de soixante maladies, et elle est la cause principale de certaines d’entre elles.
L’alcoolodépendance augmente le risque de développer de nombreux cancers : bouche, œsophage, larynx, estomac, côlon, rectum, foie et sein chez les femmes. Cet effet favorisant de l’alcool sur le risque de cancer apparaît même pour des consommations qui ne sont pas considérées à risque par les addictologues.
L’alcoolodépendance augmente le risque de cirrhose du foie (une fibrose irréversible qui empêche le foie de fonctionner), en particulier chez les femmes. Le risque de pancréatite chronique et de diabète de type 2 est également augmenté par l’alcool. De plus, des varices œsophagiennes peuvent apparaître (une dilatation des vaisseaux autour de l’œsophage) et provoquer de graves hémorragies.
L’alcool augmente le risque d’hypertension artérielle et de ses complications (accident vasculaire cérébral - AVC, maladie rénale chronique). Chez les personnes de moins de 40 ans, un AVC sur cinq est lié à la consommation excessive d’alcool.
L’alcoolodépendance peut également être la cause de troubles du rythme cardiaque (arythmies) pouvant entraîner une mort brutale, même chez des personnes sans antécédents cardiaques. Le cas d’arrêt cardiaque dû à une alcoolisation massive est régulièrement observé chez de jeunes consommateurs adeptes du « binge drinking » (ainsi que des accidents vasculaires cérébraux inhabituels dans cette tranche d’âge).
La consommation excessive d’alcool favorise la dépression et le suicide, et aggrave les troubles du sommeil. Elle augmente le risque de dépendance à d’autres substances, en particulier l’addiction au tabac, avec les conséquences négatives du tabagisme sur la santé. De plus, avec le temps, l’alcoolodépendance entraîne une atrophie de certaines régions du cerveau et peut entraîner des problèmes de mémoire et altérer le raisonnement.
Chez les personnes schizophrènes, les symptômes psychotiques sont exacerbés par la prise d'alcool.
L’abus de boissons alcoolisées expose aux traumatismes physiques, que ce soit en lien avec une chute, une bagarre ou un accident de la route, par exemple. Les adolescents et les jeunes adultes qui pratiquent le « binge drinking » sont particulièrement exposés aux traumatismes liés à l’alcool.
De plus, l’alcoolodépendance peut, comme le tabac, réduire la fertilité masculine et féminine. Elle expose également à un risque plus élevé de fractures osseuses, en particulier chez les hommes. Enfin, l’alcool exerce un effet négatif sur le système immunitaire et augmente le risque de développer une maladie infectieuse, par exemple la tuberculose, le VIH/sida ou les pneumonies.
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