Mise à jour : 23 juin 2020
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Quelles sont les causes de l’état de stress post-traumatique ?

Les événements traumatiques à l’origine de l’ESPT présentent certaines caractéristiques communes. La plupart du temps, ils ont réellement entraîné la mort ou des dommages irréversibles. Parfois, ils ont simplement été perçus comme porteurs de telles conséquences. La personne qui souffre d’ESPT peut être la victime, ou simplement le témoin de la scène traumatisante. Ces événements ont provoqué une réaction intense mêlant peur, détresse et horreur. Ils varient de l’agression sexuelle ou de l’accident des transports, à la guerre, la prise d’otages, la violence physique ou psychique, la catastrophe naturelle ou l’attentat.

Plus que la gravité réelle des événements traumatiques, c’est la gravité perçue qui semble décider de l’apparition d’un ESPT. Lorsque les traumatismes ont été infligés par une personne, ils sont perçus de manière plus intense que ceux dus au hasard ou à une défaillance technique.

Face à un événement traumatique, certaines personnes manifestent plus de prédispositions à développer un ESPT : celles qui ont gardé, du fait de leur histoire personnelle, une grande sensibilité au deuil ou un tempérament anxieux ; celles, dotées d’un naturel naïf, qui pensaient que le monde était harmonieux ; celles qui souffrent d’isolement émotionnel et ne peuvent s’appuyer sur un réseau amical ou familial. Enfin, les personnes âgées et les enfants se révèlent particulièrement vulnérables.

Peut-on éviter l’apparition d’un état de stress post-traumatique ?

Pendant la période de stress qui suit un événement traumatique, certaines mesures semblent contribuer à prévenir l’évolution vers le mode chronique.

En cas de besoin, il est essentiel de parler de l’événement avec des amis, sa famille, son médecin généraliste, un psychothérapeute ou d’autres personnes ayant vécu la même expérience, etc. Mais certaines personnes préfèrent ne pas parler de ce qu’elles ont vécu. Dans ce cas, il est préférable de ne pas les contraindre à décrire leur expérience. Des études récentes ont montré que forcer quelqu’un à revivre en parole l’événement traumatique peut interférer avec le rétablissement naturel. Cette observation tend d’ailleurs à remettre en cause le mode de travail des équipes psychiatriques dépêchées pour soutenir les personnes victimes d’un drame collectif.

Pour éviter que le stress ne s’installe de façon permanente, il est aussi important pour la personne traumatisée d’accepter ses propres réactions et sa détresse, sans se formaliser de l’incompréhension des membres de son entourage face aux sentiments exprimés. Mieux vaut laisser le temps faire son office, sans être trop impatient de recouvrer son bien-être. Prendre soin de soi, pratiquer des activités de relaxation et de détente, sont autant d‘éléments qui contribueront à la guérison.

Enfin, il est préférable de ne pas consommer d’alcool, de drogues ou de médicaments anxiolytiques (tranquillisants) ou de médicaments hypnotiques (somnifères), en dehors de ceux éventuellement prescrits par le médecin traitant.

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