Mise à jour : 03 avril 2023
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L'interruption de grossesse est motivée soit par la volonté de la femme (IVG, interruption volontaire de grossesse), soit par un motif médical (IMG, interruption médicale de grossesse).

L’interruption volontaire de grossesse (IVG)

En France, l’IVG est légale depuis la loi Veil votée en 1974, modifiée en 2001. Elle est autorisée pour mettre fin à une grossesse non désirée. Le délai d’intervention est de 14 semaines d’absence de règles comme en Allemagne, en Italie, en Belgique ou encore en Grèce. En France, le délai de réflexion de sept jours avant l’IVG n’est désormais plus obligatoire et le consentement parental n’est plus un préalable obligatoire pour les mineures. Malgré le nombre croissant et l’efficacité des méthodes de contraception hormonale, le nombre d’IVG n’a guère baissé en trente ans en France. Environ 220 000 femmes y ont recours chaque année.

L’interruption de grossesse est également autorisée, sans délai limite d’intervention, lors de malformations fœtales importantes ou de maladie grave de la mère. On parle alors d’interruption médicale de grossesse (IMG). Elle n'est possible que si deux médecins, dont l'un au moins est rattaché à un centre de diagnostic prénatal agréé, attestent que l'enfant à naître est atteint d'une affection grave et incurable.

L’ensemble des actes associés à l’interruption volontaire de grossesse (consultations médicales préalables, analyses biologiques, échographies...) sont remboursés à 100 % depuis le 1er avril 2016.

Vous pouvez consulter le site internet sur l'IVG du Ministère de la Santé : www.sante.gouv.fr/ivg.

Les différentes méthodes pour une IVG

Deux techniques sont possibles : la méthode chirurgicale qui peut être réalisée jusqu’à la fin de la 14e semaine de grossesse (soit 16 semaines après le début des dernières règles) et la méthode médicamenteuse qui peut être réalisée pendant les 7 premières semaines de grossesse (soit 9 semaines après le début des dernières règles).

L’IVG médicamenteuse repose sur la prise de deux médicaments :

  • la mifépristone ou RU 486 (MIFEGYNE) qui prépare l’expulsion de l’œuf,
  • puis 24 à 48 heures après, le misoprostol (MISOONE ou GYMISO) qui la déclenche en provoquant des contractions de l’utérus.

Ces médicaments peuvent être prescrits par un médecin ou une sage-femme, dans un centre de planification, dans un centre de santé ou en téléconsultation. Ils peuvent être pris dans un centre de soins ou, si la femme le souhaite, à domicile, à un moment adapté à son emploi du temps. Lorsque l’IVG médicamenteuse est réalisée à l’hôpital, le géméprost par voie vaginale (CERVAGEME) peut être utilisé à la place du misoprostol. L’hémorragie vaginale survient le plus souvent dans les 3 ou 4 heures qui suivent la prise du second médicament. Il est recommandé de ne pas être seule à son domicile à ce moment là. Il existe un petit risque d’échec ; en l’absence de saignement, il faut consulter un médecin. Cette méthode médicamenteuse nécessite deux consultations préalables, un consentement signé par la patiente et une visite de contrôle 2 à 3 semaines après. En France, plus de 57 % des IVG sont dorénavant pratiquées selon cette méthode.

La méthode chirurgicale consiste dans l’aspiration du contenu de l’utérus sous anesthésie locale ou générale. L’aspiration est précédée d’une préparation du col de l’utérus par la prise de mifépristone (MIFEGYNE) 38 à 48 heures avant ou de misoprostol (GYMISO ou MISOONE) 3 à 4 heures avant ou de géméprost (CERVAGEME) 3 heures avant. Une courte hospitalisation (souvent seulement de quelques heures) est nécessaire pour pratiquer l’intervention. Une visite de contrôle est nécessaire 2 à 3 semaines après l’intervention. Elle permet de vérifier qu’il n’y a pas de complication, telle qu’une infection ou des restes de fragments de placenta.

Quels sont les effets indésirables possibles ?

Dans le cas d’une IVG médicamenteuse, les douleurs peuvent être très intenses (entre 8 et 10 sur une échelle de 10) avec un pic au troisième jour après la prise du premier médicament. Pour soulager la douleur, il est possible d’avoir recours à un antalgique ou à des antispasmodiques prescrits par le médecin. Les saignements peuvent être importants au moment de l’expulsion de l’œuf et ne pas être compatibles avec les activités professionnelles. Les autres effets indésirables souvent rapportés par les femmes sont : fatigue, nausées, vertiges, maux de tête, diarrhées ou vomissements.

Voir Actualités : IVG médicamenteuse : le risque de douleurs intenses nécessite anticipation et adaptation thérapeutique, 12/2016.

En cas d’IVG chirurgicale, les principaux effets indésirables observés dans les jours qui suivent l’intervention sont : fièvre, douleurs, saignements. Comme pour toute intervention des complications, rares mais graves, sont possibles : perforation de l’utérus, infection, hémorragie, etc. En cas de fièvre, de pertes de sang importantes ou de fortes douleurs abdominales dans les jours qui suivent l’IVG chirurgicale, il est recommandé d’appeler rapidement l’établissement où a eu lieu l’IVG.

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