Mise à jour : 14 septembre 2023
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Le choix du traitement peut dépendre de l’intensité des douleurs, de troubles de règles associés, de la cause identifiée par le médecin et du besoin éventuel d’une contraception.

Quel est le traitement des dysménorrhées ?

Le traitement habituel pour soulager les douleurs des règles repose sur différents antalgiques (paracétamol, anti-inflammatoires non stéroïdiens) ou sur des antispasmodiques pour lutter contre les contractions utérines. L’aspirine est déconseillée, car elle fluidifie le sang et pourrait contribuer à augmenter les pertes de sang ou la durée des règles.

Si le traitement antalgique ne suffit pas, le médecin peut envisager un traitement par progestatif ou par pilule (notamment si nécessité d’une contraception).

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens dans le traitement des dysménorrhées

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont les médicaments utilisés préférentiellement pour traiter les dysménorrhées en l’absence de contre-indications. Certains AINS ont une indication spécifique dans les douleurs de règles et peuvent être prescrits par le médecin. Ils sont listés ci-dessous. Il est conseillé de les prendre dès le début des règles, même si la douleur n’est pas encore forte, de poursuivre les prises jusqu’à disparition des symptômes. Une durée de traitement de 2 jours est souvent suffisante.

Liste des médicaments mise à jour : Mercredi 21 Février 2024
AINS : acide méfénamique
AINS : acide tiaprofénique
AINS : flurbiprofène
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  • Médicament référent
  • Médicament générique

Les antispasmodiques dans le traitement des dysménorrhées

Les médicaments antispasmodiques à base de phloroglucinol peuvent se révéler utiles pour soulager les douleurs liées aux contractions de l’utérus. Les autorités de santé estiment néanmoins que leur efficacité est faible. Les effets indésirables sont rares (réaction allergique cutanée).

Liste des médicaments mise à jour : Mercredi 21 Février 2024
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  • Médicament référent
  • Médicament générique
  • Médicament ayant des présentations disponibles sans ordonnance

Les progestatifs dans le traitement des dysménorrhées

Si les douleurs de règles ne sont pas bien soulagées par les AINS, les antalgiques (paracétamol) et/ou les antispasmodiques, certains médicaments contenant un progestatif peuvent apporter une amélioration, notamment si les douleurs sont associées à des règles irrégulières. Ils doivent être pris en fin de cycle avant les règles, pendant 10 jours par mois. La progestérone (UTROGESTAN et génériques) et la dydrogestérone (DUPHASTON) sont utilisés préférentiellement. En cas d’efficacité insuffisante, la médrogestone (COLPRONE) peut être proposée. Elle est contre-indiquée en cas d’antécédent d'accident thromboembolique (phlébite, embolie pulmonaire…) ou de maladie du foie.
Une augmentation du risque de méningiome (tumeur cérébrale le plus souvent bénigne) a été démontrée avec les traitements prolongés par médrogestone ; elle est suspectée pour la progestérone et la dydrogestérone. En conséquence, ces progestatifs ne doivent pas être utilisés en cas de méningiome actuel ou ancien. Ils doivent être prescrits à la dose minimale efficace et pour une durée la plus courte possible et la pertinence du traitement sera réévaluée au minimum une fois par an.
Consultez votre médecin en cas de signes neurologiques évocateurs d’un méningiome (maux de tête, troubles de la vision, du langage, de la mémoire et de l’audition, vertiges, convulsions, perte de l’odorat, faiblesse ou paralysie). Il pourra vous prescrire une IRM cérébrale pour le dépister.
Il est à noter que ces progestatifs n’ont pas d’effet contraceptif.

Liste des médicaments mise à jour : Mercredi 21 Février 2024
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  • Médicament référent
  • Médicament générique

Qu’est-ce qu’un méningiome ?
Il s’agit d’une tumeur qui se développe en périphérie du cerveau, à partir de ses enveloppes extérieures appelées méninges. Dans l'immense majorité des cas, cette tumeur n'est pas cancéreuse, mais reste préoccupante par la compression et l'irritation du cerveau qu'elle induit, ou par sa tendance à récidiver. Une radiothérapie crânienne et la prise de certains médicaments hormonaux (progestatifs et acétate de cyprotérone) augmentent le risque de survenue d'un méningiome.

Deux autres progestatifs, la chlormadinone (LUTERAN et génériques) et le nomégestrol (LUTÉNYL et génériques), ont une indication dans le traitement des dysménorrhées. Néanmoins, il a été établi que la prise de ces médicaments est associée à une augmentation importante du risque de méningiome. Bien que ce risque soit rare, il augmente en fonction de la dose, de la durée du traitement et de l’âge de la femme. En conséquence, l’Agence du médicament (ANSM) considère que la balance bénéfice/risque de ces médicaments dans le traitement des règles douloureuses n’est plus favorable. Elle recommande aux médecins de ne plus prescrire ces médicaments pour traiter les dysménorrhées.

Les pilules estroprogestatives

Le médecin peut également prescrire une pilule estroprogestative, notamment en cas de troubles ovariens ou d'endométriose. Les pilules de 2e génération sont privilégiées.

Les autres traitements

D’autres traitements non médicamenteux peuvent être proposés : acupuncture, règles hygiénodiététiques, exercices de relaxation, prise en charge psychologique. Leur efficacité n’a pas été confirmée par des études scientifiques validées.

En cas de malformation des organes génitaux associée aux douleurs de règles, un traitement chirurgical peut être nécessaire.

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