Mise à jour : 01 mars 2021
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Quelle est la cause de la légionellose ?

La légionellose est due à une bactérie de la famille des légionnelles, qui contient une cinquantaine d’espèces différentes. En France, la sous-espèce Legionella pneumophila sérotype 1 est responsable de la quasi-totalité des légionelloses pulmonaires (98 %).

Dans la nature, les légionnelles vivent dans les eaux douces (lacs, rivières, étangs, marais, sources, etc.) et les sols humides (terreaux, composts, etc.). Elles se reproduisent en infectant des amibes, des micro-organismes couramment présents dans les eaux douces. Elles survivent dans des eaux dont la température est comprise entre 30 et 60°C.

Les légionelles se trouvent également dans les eaux douces tièdes et chaudes des installations humaines : canalisations, pommeaux de douche, robinets, bains thermaux… mais également dans les climatiseurs, les humidificateurs, les brumisateurs de vapeur d’eau, etc. La grande majorité des contaminations humaines se fait à partir de ces installations.

Dans les collectivités (hôpitaux, hôtels, campings, immeubles, etc.), la présence de légionnelles dans les canalisations est favorisée par certains facteurs : température de l’eau chaude inférieure à 60°C, taille importante et vétusté des circuits, bras morts dans les canalisations, quantité de chlore dissous dans l’eau insuffisante, présence de micro-organismes et de dépôts organiques sur les parois internes des canalisations (« biofilm »), canalisations en fer, zinc, aluminium ou PVC, etc.

Comment la légionellose se transmet-elle ?

Les personnes atteintes de légionellose ont été contaminées en inhalant de microscopiques gouttelettes d’eau contaminée (« aérosols ») : douche, bains à remous ou à jet, fontaines d’ornement, etc. Portées par ces gouttelettes invisibles à l’œil nu, les bactéries pénètrent dans les poumons, se multiplient et perturbent le fonctionnement de certaines cellules de l’immunité présentes dans les alvéoles.

La voie respiratoire (par inhalation) est le seul mode de contamination : la légionellose ne se transmet pas d’une personne à l’autre et elle ne s’attrape pas en buvant de l’eau contaminée.

Les principales installations susceptibles de contenir des légionnelles sont :

  • les systèmes de climatisation par voie humide, et en particulier, les tours aéroréfrigérantes (TAR) qui équipent les bâtiments industriels, les hôpitaux, les centres commerciaux, les piscines, les patinoires et les immeubles de bureaux ;
  • les canalisations de distribution d’eau chaude : douches, systèmes d’hydrothérapie thermale, stations de lavage de véhicules sous pression, etc. ;
  • les bains utilisés pour la détente, la balnéothérapie ou le thermalisme, lorsque ceux-ci contiennent de l’eau à plus de 30°C aérée par injection d’air : bains à remous, bains à jets, thermes, etc. ;
  • les équipements collectifs de brumisation d’eau ou d’humidification de l’atmosphère ;
  • les fontaines publiques et décoratives ;
  • les équipements médicaux destinés à administrer des aérosols, ou de l’oxygène, ainsi que ceux destinées au lavage pendant les soins dentaires, ou au traitement de l’apnée du sommeil (appareil à pression positive) ;
  • les bassins des stations d’épuration des eaux usées.

Existe-t-il des facteurs de risque pour la légionellose ?

Après une contamination par la légionelle, certaines personnes sont plus à risque de développer une infection respiratoire ou des complications, en raison d’une plus grande fragilité :

  • les personnes âgées de plus de 50 ans ;
  • les nourrissons ;
  • les personnes convalescentes ;
  • les personnes dont le système immunitaire est affaibli, soit du fait d’une maladie (VIH/sida, cancer, maladie du sang, etc.), soit du fait d’un traitement (chimiothérapie anticancéreuse, biothérapies contre les maladies auto-immunes, corticoïdes, traitements contre le rejet de greffe, par exemple) ;
  • les personnes qui souffrent d’autres maladies pulmonaires (par exemple la BPCO ou l’emphysème) ;
  • les personnes qui souffrent de diabète ;
  • les personnes qui fument ou alcooliques chroniques.

De plus, il semble que les hommes soient un peu plus prédisposés à la légionellose que les femmes.

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