Mise à jour : 11 janvier 2022
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La poliomyélite est une infection virale d’une partie de la moelle épinière. Véritable fléau responsable de très nombreux handicaps moteurs, cette maladie a presque été éradiquée des pays industrialisés par la vaccination. Pour maintenir ce succès, le vaccin reste nécessaire chez l’enfant comme chez l’adulte.

Pourquoi vacciner contre la poliomyélite ?

La poliomyélite est due à un virus qui se multiplie dans les selles des personnes infectées. La contamination se fait par la bouche à partir d’eau ou d’aliments contaminés. De l’intestin, le virus passe dans le sang puis dans la moelle épinière où il va provoquer une inflammation plus ou moins sévère et de durée variable. Au bout de quelques jours, la personne contaminée développe des symptômes semblables à ceux de la grippe (fièvre et courbatures) associés à des vomissements et à de violentes douleurs dans les reins et le dos. Lorsque les paralysies apparaissent (dans environ quatre cas sur mille), elles touchent le plus souvent les jambes et tendent à remonter progressivement le long du corps jusqu’à, parfois, empêcher la respiration. La guérison est soit rapide, soit très lente avec d’importantes séquelles pouvant aller jusqu’à la paralysie permanente.

La vaccination contre la poliomyélite permet de prévenir efficacement la maladie et entraîne peu d’effets indésirables (douleur au point d’injection, par exemple). Si la poliomyélite a disparu en France, elle reste présente dans de nombreuses régions du monde. Pour cette raison, et considérant la gravité de la maladie, la vaccination systématique est donc toujours aussi indispensable : il est important de respecter le calendrier de vaccination, chez l’enfant comme chez l’adulte.

La vaccination DTP (diphtérie, tétanos, poliomyélite) est obligatoire pour tous les nourrissons et pour les professionnels de santé en France.

Les rappels chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte sont indispensables pour obtenir une protection à long terme.

Le vaccin contre la poliomyélite

Actuellement, en France, seul le vaccin injectable contre la poliomyélite est utilisé. Il est constitué de virus inactivés (tués). Ce vaccin est le plus souvent présent dans des formes combinées de vaccins qui permettent de limiter le nombre d'injections. Il est ainsi associé aux vaccins :

  • contre la diphtérie et le tétanos, avec des doses réduites d’anatoxine diphtérique (vaccin dTP) pour les rappels chez l’adulte ;
  • contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche ;
  • contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, le Hib et l’hépatite B pour la vaccination des nouveau-nés.

Il existe également un vaccin contenant le vaccin contre la polio seul (Imovax Polio).

Liste des médicaments mise à jour : Mercredi 21 Février 2024
Vaccins : diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche
Vaccins : diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, infections à Haemophilus influenzae type b
Vaccins : diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, infections à Haemophilus influenzae type b, hépatite B

La vaccination contre la poliomyélite en pratique

La vaccination contre la poliomyélite est pratiquée chez le nourrisson avec un vaccin combiné. Elle comporte deux doses, injectées à l'âge de 2 mois et de 4 mois, suivies d'une 3e dose à 11 mois.

Des rappels du vaccin sont recommandés ensuite tout au long de la vie :

  • chez l'enfant à 6 ans, en association avec les vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche ;
  • chez l'adolescent entre 11 et 13 ans, avec un vaccin combiné contenant des doses réduites d’anatoxine diphtérique et d’antigènes coquelucheux ;
  • chez l’adulte à 25 ans (avec le vaccin contre la coqueluche si le vaccin date de plus de 5 ans), à 45 ans, à 65 ans, puis tous les 10 ans chez les adultes de plus de 65 ans. Ces rappels se font avec un vaccin à doses réduites d'anatoxine diphtérique.

Les recommandations pour les voyageurs

En 2021, la poliomyélite dite "sauvage" n'est plus présente que dans deux pays : l'Afghanistan et le Pakistan. Dans certains pays où la couverture vaccinale est faible, il arrive qu'il y ait des cas de poliomyélite dite "vaccinale". Dans ce cas, le virus atténué utilisé dans certains types de vaccins circule parmi les personnes non vaccinées (via les eaux usées contaminées par le virus atténué) et, après au moins 12 mois de circulation, retrouve une partie de son pouvoir infectieux. Ces cas sont rares et rapidement contrôlés. L'abandon progressif des vaccins atténués devrait permettre, enfin, l'éradication de la poliomyélite.

En 2021, les pays où circulent des poliovirus dérivés d’une souche vaccinale sont l'Angola, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, l'Ethiopie, le Ghana, la Guinée, la Malaisie, la Mali, le Niger, le Nigeria, les Philippines, la Somalie, le Sud Soudan, le Soudan, le Togo, le Yémen et la Zambie. De plus, cette forme de poliomyélite est toujours possible en Chine, en Indonésie, au Mozambique, au Myanmar et en Papouasie Nouvelle-Guinée.

Des recommandations vaccinales particulières ont été émises par le Haut conseil de la santé publique (HCSP) en 2015 pour les voyageurs à destination des pays où le virus circule, prenant en compte la durée du voyage et le statut vaccinal de la personne :

  • si la durée du voyage est inférieure à 4 semaines et que le rappel de vaccin polio date de plus de 1 an, il faut faire un rappel avec une dose de vaccin poliomyélite seul (Imovax Polio) si la vaccination contre diphtérie-tétanos est à jour ou avec une dose de vaccin combiné avec la diphtérie et le tétanos, si ceux-ci ne sont pas à jour. Si le rappel DTP date de moins de 1 an, il n’y a rien à faire.
  • si la durée du voyage est supérieure à 4 semaines et que le retour est prévu dans moins d’un an, il faut faire un rappel avec une dose de vaccin poliomyélite seul ou combiné avec la vaccination diphtérie-tétanos n’est pas à jour.
  • si la durée du voyage est supérieure à 4 semaines et que le retour est prévu dans plus d’un an, un rappel peut être exigé par le pays.
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