Mise à jour : 12 août 2020
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Information patient
  • INTRONA
Famille du médicament : Interféron

12/08/2020 : ce médicament est en arrêt de commercialisation. Il n’est plus disponible en pharmacie ou ne le sera bientôt plus.

Si vous devez prendre ce médicament, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien qui pourront vous conseiller un autre traitement.

Le document ci-dessous représente la dernière fiche publiée par Vidal concernant ce médicament et ne préjuge en rien des évolutions ayant pu survenir postérieurement à cette publication.

Dans quel cas le médicament INTRONA est-il prescrit ?

Ce médicament contient une substance proche de l'interféron naturel humain, fabriquée par des bactéries modifiées spécifiquement pour cet usage. L'interféron est une protéine qui intervient dans la réponse immunitaire ; il renforce les défenses des cellules de l'organisme contre les infections virales. Son mode d'action anticancéreux est encore mal connu.

Il est utilisé dans le traitement de :
  • l'hépatite B chronique ;

  • l'hépatite C chronique active, généralement en association avec la ribavirine ;

  • certains cancers des globules blancs, de la moelle osseuse, du tissu lymphatique, de la peau et du système endocrinien (organes qui produisent les hormones).

Présentations du médicament INTRONA

INTRONA 10 M UI/1 ml : solution injectable SC ou pour perfusion ; 1 flacon à usage unique avec seringue de 2 ml et aiguille
Sur ordonnance (Liste I), médicament à prescription restreinte

Composition du médicament INTRONA

p fl
Interféron alfa-2b10 M UI

Contre-indications du médicament INTRONA

Ce médicament ne doit pas être utilisé dans les cas suivants :
  • affection cardiaque grave ;

  • insuffisance rénale grave ;

  • insuffisance hépatique grave ou cirrhose du foie ;

  • anomalies non corrigées du fonctionnement de la glande thyroïde ;

  • antécédent d'épilepsie, de maladie du cerveau ou de la moelle épinière ;

  • enfant ayant des antécédents de troubles psychiques graves, notamment dépression ;

  • antécédent de maladie auto-immune ;

  • traitement immunodépresseur actuel ou récent.

Attention

Des troubles psychiques, tels que état dépressif et idées suicidaires, ont été rapportés pendant le traitement par interféron alfa et pendant les 6 mois ayant suivi son arrêt, plus souvent chez les enfants. L'apparition de tout signe de troubles psychiques doit être signalée sans tarder à votre médecin. Une modification du traitement peut être nécessaire.

Des précautions sont nécessaires chez les personnes ayant présenté une dépendance à l'alcool ou à d'autres substances, souffrant d'insuffisance respiratoire, de diabète mal équilibré, d'hypertriglycéridémie, de prédisposition aux hémorragies, de maladie du cœur, de psoriasis ou de sarcoïdose.

Des symptômes ressemblant la grippe sont fréquents en début de traitement : fièvre, maux de tête, sueurs, courbatures, douleurs articulaires ; ces troubles peuvent être atténués par la prise de paracétamol et ne justifient pas l'interruption du traitement. En revanche, d'autres effets indésirables (voir ci-dessous) peuvent nécessiter une interruption momentanée ou un arrêt définitif du traitement.

Signalez à votre médecin la survenue éventuelle d'un ou plusieurs des symptômes suivants :
  • réactions allergiques : urticaire, œdème de Quincke, asthme, malaise survenant après l'injection ;

  • palpitations ;

  • baisse importante de la tension artérielle (pouvant se traduire par des vertiges, une faiblesse...) ;

  • essoufflement anormal ;

  • confusion des idées (surtout chez la personne âgée) ;

  • perte de connaissance brutale pouvant correspondre à une crise d'épilepsie ;

  • troubles de la vision, tels qu'une baisse de la vision ;

  • fièvre persistante.

Pendant la durée du traitement, des examens sanguins réguliers sont indispensables.

Boire en quantité suffisante est nécessaire pour éviter tout risque de déshydratation, notamment en cas de forte chaleur.

Attention : conducteurSi vous devez conduire ou utiliser une machine dangereuse, assurez-vous préalablement que ce médicament n'altère pas votre vigilance.

Interactions du médicament INTRONA avec d'autres substances

Ce médicament ne doit pas être associé avec la telbivudine (SEBIVO).

Informez votre médecin si vous prenez un sédatif ou une chimiothérapie.

Fertilité, grossesse et allaitement

L'effet de ce médicament pendant la grossesse ou l'allaitement est mal connu. Par mesure de prudence, une contraception efficace est nécessaire pendant toute la durée du traitement et l'allaitement est déconseillé. Néanmoins, la mise en route ou la poursuite du traitement chez la femme enceinte sont possibles en cas de nécessité.

Mode d'emploi et posologie du médicament INTRONA

La solution est injectée par voie sous-cutanée ou par voie intraveineuse en perfusion.

Posologie usuelle :

Hépatite B chronique : 5 à 10 M UI, 3 fois par semaine (tous les 2 jours), pendant 4 à 6 mois.

Hépatite C chronique :
  • Adulte : 3 M UI, 3 fois par semaine (tous les 2 jours) pendant 12 mois, seul ou en association avec la ribavirine ;

  • Enfant : la posologie est individuelle.

Cancers : la dose est calculée en fonction du poids et de la taille du patient

Conseils

Ce médicament doit être conservé à une température comprise entre + 2° et + 8 °C (au réfrigérateur). Il ne doit pas être congelé. Si besoin, le flacon peut être conservé à température ambiante (inférieure à 25 °C) pendant 7 jours maximum et remis au réfrigérateur pendant cette période. Si le produit n'est pas utilisé pendant ces 7 jours, il ne peut pas être remis au réfrigérateur pour une nouvelle période de conservation et doit être éliminé.

Conditions particulières de délivrance :

Ce médicament est un médicament à prescription restreinte : la prescription initiale de ce médicament ne peut être faite qu'à l'hôpital.

Effets indésirables possibles du médicament INTRONA

Le plus fréquemment, syndrome pseudogrippal : fièvre, frissons, perte d'appétit, maux de tête, sueurs, courbatures ; ces troubles sont généralement atténués par la prise de paracétamol et tendent à disparaître progressivement.

Douleur au point d'injection.

Perte d'appétit, nausées, diarrhée, douleur abdominale, pharyngite, essoufflement anormal, toux, état dépressif, insomnies, anxiété, troubles de la concentration, étourdissements, démangeaisons, sécheresse de la peau, éruption cutanée, perte de cheveux, douleurs articulaires ou musculaires.

Rarement :
  • diabète, augmentation des triglycérides ;

  • idées suicidaires, psychose ;

  • pneumonie, troubles de la vision, troubles de l'audition, saignement des gencives, altération du goût ;

  • hypotension, arythmie, insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde (exceptionnel) ;

  • insuffisance rénale ;

  • nodule au point d'injection.

En cas d'association à la ribavirine, d'autres effets peuvent également être observés : aggravation d'un herpès, anomalies de la numération formule sanguine, anomalies du fonctionnement de la glande thyroïde, agitation, impuissance, confusion, bouche sèche, fourmillements de extrémités, tremblements, bouffées de chaleur, hypertension artérielle, palpitations, apparition ou aggravation d'un psoriasis, troubles de règles, douleurs thoraciques.

Laboratoire MSD FRANCE
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