Mise à jour : 16 septembre 2019
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En 2019, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a publié des recommandations nutritionnelles concernant les enfants âgés de 0 à 3 ans.

Diversifier l’alimentation dès l’âge de 4 mois révolus

    L’Anses recommande de diversifier l’alimentation des nourrissons dès l’âge de 4 mois révolus :
  • de poursuivre si possible l’allaitement maternel jusqu’à 6 mois. Si le nourrisson est nourri avec un lait artificiel et qu’il présente un terrain allergique, un lait HA (hypoallergénique) peut être bénéfique dans certains cas ;
  • de débuter la diversification alimentaire entre 4 et 6 mois, en commençant avec des légumes et des fruits crus ou cuits sous forme de purée lisse ;
  • à partir de 6 mois, les purées peuvent être un peu grumeleuses pour habituer le nourrisson aux aliments solides. Aux fruits et légumes, il est possible d’ajouter de la viande, du poisson ou des œufs cuits, à hauteur de 10 g par jour. Les autres aliments réputés allergisants (blé, arachide) peuvent également être introduits. Bien sûr, l’allaitement maternel ou artificiel est maintenu pendant et après la diversification.
  • à partir de l’âge de 1 an, la quantité de viande, poisson et œuf peut passer à 20 g par jour (30 g par jour à partir de 2 ans).

Concernant les « laits » végétaux, ils sont contre-indiqués avant l’âge de 1 an, comme l’est le miel. Les édulcorants, le chocolat et les autres sources de caféine (café, thé, colas, etc.) ne doivent pas être donnés aux enfants de moins de 3 ans. Les petits aliments de forme arrondie ou cylindrique qui résistent à l’écrasement tels que les fruits à coque, les cacahuètes et les grains de raisin ne doivent pas être proposés entiers en raison du risque d’étouffement.

Surveiller la consommation de sel

Selon l’Anses, la quantité de sel (sodium) consommée par les nourrissons serait trop élevée pour la majorité des 6-11 mois et la quasi-totalité des 12-35 mois. Lors de la diversification alimentaire, il semble donc préférable, comme cela est recommandé en Finlande, de ne pas saler les préparations destinées à diversifier l’alimentation des nourrissons. Plus tard, lorsque l’enfant commence à goûter les plats familiaux, mieux vaut ne pas les saler et laisser les adultes et les enfants plus grands saler dans leur assiette. Attention aux aliments très salés : pain, fromages, soupes industrielles, par exemple.

Éviter les poissons accumulateurs de polluants

Concernant les poissons, mieux vaut éviter ceux qui accumulent les polluants : anguille, carpe, silure, lotte, bar et daurade sauvage, bonite, raie, thon et surtout merlin, requins et espadon qui sont formellement contre-indiqués chez les enfants. Préférez les sardines, maquereau, merlan, saumon. Ne dépassez pas une fréquence de consommation de deux fois par semaine. Par ailleurs, les crevettes cuites vendues au rayon frais ne doivent pas être données aux enfants de moins de 5 ans.

Attention aux viandes, poissons et œufs crus

Attention, afin de réduire les risques infectieux, les viandes, poissons et fruits de mer crus, ainsi que les plats contenant des œufs crus (mayonnaise, mousse au chocolat, etc.) ne doivent pas être donnés aux enfants de moins de 3 ans. Idem pour les produits laitiers et fromages au lait cru (sauf les pâtes pressées cuites comme le gruyère ou le comté). Certains experts recommandent même de les éviter jusqu'à l’âge de 5 ans.

Favoriser l’acceptation des nouveaux aliments

    De manière générale, afin de favoriser un régime alimentaire sain à l’âge adulte, il convient de développer chez l’enfant des habitudes alimentaires saines. Dans son avis sur les enfants de 0 à 3 ans, l’Anses précise également les pratiques de diversification qui permettent de favoriser l’acceptation de nouveaux aliments :
  • débuter la diversification entre 4 mois révolus et 6 mois ;
  • offrir un maximum d’aliments variés, en goût et en texture, entre 5 et 18 mois, période favorable à l’acceptation de nouveaux aliments, en particulier des légumes ;
  • présenter de façon répétée un aliment initialement refusé (8 à 10 fois si nécessaire) ;
  • accorder de l’importance au moment des repas.
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