Pendant la grossesse, l’utilisation de plantes à des fins thérapeutiques n’est pas anodine et peut se révéler dangereuse dans certains cas, pour la mère comme pour l’enfant à naître. Pour cette raison, lorsque l’on est enceinte, il est impératif de consulter un médecin avant de recourir à des remèdes à base de plantes.
Si la grossesse est un état naturel temporaire et non une maladie, il s’agit tout de même d’une période particulière présentant certains désagréments : nausées, constipation, maux de tête, jambes lourdes, etc. Toutefois, l’automédication est absolument à proscrire, que ce soit par des médicaments habituellement utilisés ou par des produits de phytothérapie. Pour éviter les accidents, il est indispensable de consulter un médecin avant de prendre un remède à base de plantes, quel qu’il soit.
En effet, les remèdes à base de plantes, bien que naturels, ne sont pas sans danger pour le fœtus. De plus, certaines plantes ont des propriétés stimulantes sur les muscles de l’utérus qui peuvent déclencher une fausse couche. Quelques rares plantes sont néanmoins couramment proposées par les médecins aux femmes enceintes, sans que cela pose de problème. Elles doivent être utilisées telles quelles (et non dans un produit manufacturé ou dans un mélange).
Les mêmes précautions s’imposent pendant l’allaitement. En effet, il ne faut pas oublier que toutes les substances absorbées par la mère sont susceptibles de passer dans le lait maternel et d’avoir un effet sur le nouveau-né.
Certaines plantes sont réputées sans danger pendant la grossesse. Néanmoins, l’avis du médecin est toujours nécessaire pour savoir si leur usage est adapté à l’état de la future mère.
Si les débuts de la grossesse s’accompagnent de nausées et de vomissements, la consommation de tisane de gingembre est possible, à condition de ne pas dépasser la dose de 10 g de gingembre sec (30 g de gingembre frais) par jour.
En cas de constipation, les graines de lin ou de psyllium peuvent procurer un soulagement.
Les feuilles de framboisier (Rubus idaeus) séchées prises sous forme d’infusion ont la réputation de rendre la grossesse moins pénible, et de favoriser un accouchement moins douloureux et plus rapide en agissant sur les fibres musculaires de l’utérus. Cet effet a été observé sur des fragments d’utérus de rats et de souris, mais les études cliniques chez les femmes enceintes n’ont mis en évidence aucun effet des feuilles de framboisier, ni sur le confort de la grossesse ni sur le déroulement de l’accouchement.
De très nombreuses plantes sont potentiellement toxiques pendant la grossesse :
Huiles essentielles et grossesse |
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Pendant la grossesse, les huiles essentielles ne doivent jamais être utilisées par voie interne (par la bouche). Les autres usages (inhalations, diffusion dans l'air ambiant, bains) doivent être limités. En particulier, les femmes enceintes ne doivent jamais, sous quelle que forme que ce soit, utiliser les huiles essentielles de genévrier, de menthe pouliot, de muscade ou de thuya. |