Mise à jour : 22 décembre 2017
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Le mélilot est une plante courante des champs et des talus. Classé dans la famille des veinotoniques, il est proposé dans le traitement des symptômes de l’insuffisance veineuse, mais également dans le traitement des troubles digestifs et des maux de ventre. Néanmoins, du fait de ses propriétés anticoagulantes, il doit être utilisé avec prudence.

Origine et usages du mélilot

mélilot

Originaire d’Europe et d’Asie, le mélilot (Melilotus officinalis, également appelé « herbe-aux-puces » ou « herbe-aux-mouches ») est une plante commune de 30 à 90 cm de hauteur, aux fleurs jaunes en grappes. Les sommités fleuries sont récoltées en été, puis séchées.

Elles sont proposées pour traiter l'insuffisance veineuse (jambes lourdes et douloureuses, varices, hémorroïdes) et pour stimuler la circulation de la lymphe lors d'œdèmes (gonflements). Le mélilot est réputé avoir des propriétés antispasmodiques ; de ce fait, il est préconisé en cas de digestions difficiles, de ballonnements et de flatulences, ainsi que contre les maux de ventre.

Les autres usages traditionnels du mélilot
Traditionnellement, le mélilot est également proposé comme diurétique et, en application locale, pour soulager les ecchymoses, les contusions, les piqûres d’insectes et les yeux irrités. Il est également proposé, parfois, contre les troubles légers du sommeil chez les personnes souffrant de nervosité.

Comment le mélilot agit-il ?

Le mélilot contient des substances de la famille des coumarines (capables d’inhiber la coagulation sanguine), en particulier le mélilotoside. Ces substances sont responsables de son action contre les œdèmes. Il contient également des flavonoïdes qui seraient à l’origine de ses effets protecteurs sur les vaisseaux sanguins.

Quelques autres plantes utilisées contre l'insuffisance veineuse
La phytothérapie traditionnelle utilise également les plantes suivantes pour soulager les symptômes de l’insuffisance veineuse :

Quelle efficacité pour le mélilot ?

Il existe quatre études cliniques, portant sur près de 2.000 personnes, qui montrent une certaine efficacité du mélilot dans le traitement des manifestations de l’insuffisance veineuse.

De plus, deux études ont montré que le mélilot pouvait contribuer à réduire le gonflement du bras (lymphœdème) consécutif à l'ablation des ganglions de l'aisselle lors du traitement d'un cancer du sein. Les autres usages proposés du mélilot n'ont pas été démontrés.

Ce qu’en pensent les autorités de santé

… l’EMA

L’Agence européenne du médicament reconnaît l’usage « traditionnellement établi » du mélilot « pour soulager les symptômes d’inconfort et de lourdeur des jambes liés aux troubles circulatoires veineux mineurs et, en applications locales, dans le traitement des inflammations mineures de la peau ».

… la Commission E

La Commission E du ministère de la Santé allemand reconnaît l’usage du mélilot dans « le traitement des symptômes de l’insuffisance veineuse, ainsi que comme traitement adjuvant (complémentaire aux autres traitements recommandés) lors de phlébites (l’inflammation d’une veine profonde) ou de crise d’hémorroïdes ». En applications locales, le mélilot est « traditionnellement utilisé » contre « les contusions et les ecchymoses ».

… l’ESCOP

La Coopération scientifique européenne en phytothérapie reconnaît l’usage du mélilot dans le traitement « des symptômes de l’insuffisance veineuse et des varices ».

Comment utiliser le mélilot ?

Formes et dosage du mélilot

Le mélilot se présente sous forme de fleurs séchées, de gélules, d’extraits secs et liquides, etc. Les infusions se font à la dose de 1 à 2 g de fleurs sèches pour 150 ml d’eau bouillante, à renouveler trois fois par jour.

Il est préférable de ne pas récolter soi-même le mélilot : mal conservé, ses coumarines se transforment en un puissant anticoagulant, le dicoumarol, qui peut provoquer des accidents hémorragiques (saignements) graves.

Contre-indications du mélilot

Les personnes qui souffrent de problèmes de foie doivent s’abstenir de prendre du mélilot.

Effets indésirables et surdosage du mélilot

Les seuls effets indésirables signalés avec le mélilot sont des maux de tête, des troubles gastro-intestinaux et, parfois, des troubles du foie. Un surdosage produit fréquemment des vomissements.

Interactions du mélilot avec d’autres substances

Du fait de la présence de coumarines, le mélilot interagit avec les plantes et les médicaments qui fluidifient le sang (anticoagulants). Lorsque l’on prend ce type de traitement, il est préférable de s’abstenir de prendre du mélilot.

Mélilot, grossesse et allaitement

Un essai clinique portant sur vingt-cinq femmes enceintes a étudié les effets du mélilot sur les problèmes veineux des deux derniers trimestres de la grossesse, sans toxicité notable. Néanmoins, l’Agence européenne du médicament déconseille le mélilot pendant la grossesse et l’allaitement.

Le mélilot chez les enfants

L’Agence européenne du médicament déconseille l’usage du mélilot chez les personnes de moins de dix-huit ans.

L'avis du spécialiste sur le mélilot

Le mélilot est fréquemment présent dans les médicaments de phytothérapie destinés à soulager les manifestations de l'insuffisance veineuse, en association avec d'autres plantes veinotoniques : marron d'Inde, hamamélis, vigne rouge, cassis, etc.

Son usage contre les troubles légers du sommeil est mal documenté.

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