Chaque année, en France, environ 1 000 à 1 500 personnes meurent soudainement au cours d’un entraînement sportif, ou dans l’heure qui suit. La victime s’évanouit et le décès peut survenir dans les trois minutes lorsqu’il n’y a pas de réanimation. La mort subite du sportif concerne des hommes dans 93 % des cas. Les causes de ce phénomène sont diverses.
Dans la grande majorité des cas, l’origine de ces accidents est cardiaque : rétrécissement des artères coronaires jusque-là non dépisté (surtout chez les hommes de plus de 40 ans), anomalie de naissance ou maladie du muscle cardiaque (chez les sportifs plus jeunes). Dans environ 10 % de ces décès, ce sont des vaisseaux sanguins autres que les artères coronaires qui sont en cause : rupture d’anévrisme intracrânien ou déchirement de l’aorte, l’artère qui part du cœur et irrigue le corps.
Plus de la moitié des morts subites du sportif pourraient être évitées si le dépistage des problèmes cardiaques était fait systématiquement chez les sportifs de tous âges. Souvent, au niveau de la poitrine, des symptômes annonciateurs précèdent l’accident (sensation de serrement sourd augmenté lors d’exercice intense, ou douleur du côté gauche qui remonte vers la mâchoire ou l’épaule gauche). Ces signes doivent amener systématiquement à consulter un médecin cardiologue.
L’examen médical qui précède la pratique d’un sport, notamment après 40 ans, est un acte primordial pour faire le point sur sa santé cardiovasculaire. Le médecin se penche notamment sur les antécédents personnels et familiaux pour déterminer les risques. Il ausculte le cœur et prescrit éventuellement des examens complémentaires (électrocardiogramme) pour dépister des maladies du cœur ou des vaisseaux.
Un sportif a besoin d’être conseillé sur la manière de pratiquer un sport et sur l’intensité qu’il peut supporter. Le médecin du sport connaît bien les contraintes liées à chaque discipline. Il sera à même de donner des indications précieuses. À cet âge, le bilan général de santé est identique à celui de tout sportif qui demande un certificat de non-contre-indication mais avec une attention particulière portée à certains points.
Se préparer à l’épreuve d’effort |
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Lorsque vous devez subir une épreuve d’effort, il est recommandé de :
Si vous avez récemment eu une maladie infectieuse sévère (comme la grippe), il est préférable de reporter l’épreuve d’effort. |
Pour éviter les problèmes cardiaques liés au sport, on recommande de pratiquer une activité physique et certains sports. En effet, les maladies cardiovasculaires surviennent beaucoup plus souvent chez les sujets sédentaires que chez les personnes pratiquant régulièrement une activité sportive.
Mais ce bénéfice a un prix : au moins trois entraînements par semaine pendant au moins trois mois sont nécessaires pour voir des résultats concrets. Pour observer un bénéfice cardiovasculaire, l’entraînement doit être suffisamment intense pour amener le sportif au bord de l’essoufflement, ce qui demande une surveillance attentive des réactions du corps.
Les personnes suivies régulièrement par un médecin et qui connaissent leur fréquence cardiaque maximale (mesurée lors d’une épreuve d’effort) peuvent ajuster leur effort pour atteindre une fréquence cardiaque égale à 75 % de leur valeur maximale.
Les problèmes cardiaques liés au sport trouvant souvent leur origine dans une atteinte des artères coronaires, il est logique de chercher à protéger ces artères en appliquant les règles essentielles de lutte contre le cholestérol :
D’autres mesures de précaution peuvent être prises avant et pendant la pratique d’un sport.
À éviter si possible :